RDC : Isidor Ndaywell annonce de nouvelles marches

L’un des ténors du comité laïc de coordination (CLC), Isidor Ndaywell, a confié à Rfi que sa structure ne pourrait pas baisser les bras au sujet des marches des chrétiens, quoique réprimées dans le sang. Pour lui, la lutte continue jusqu’à obtenir l’ouverture de l’environnement politique, le respect des droits humains et les élections apaisées.

Ndaywell rejette les déclarations de la ministre des droits humains qui confirme la légalité des manifestations et qui, au finish, sont réprimées par le même gouvernement. Il reste convaincu par la lutte jusqu’au bout.

« Lorsqu’on est sur le terrain, on ne voit absolument pas la mise en œuvre de ces textes (…)  Vous avez vu ce qui s’est passé le 21 janvier. Même les troupes de la Monusco ont été molestées (…) On est à un point de non-retour. Notre devoir est de poursuivre la lutte. C’est une façon pour nous de rendre hommage aux victimes », précise-t-il.

L’historien congolais contredit les arguments du gouvernement selon lesquels les effectifs des policiers sont insuffisants pour sécuriser les manifestants. Il s’insurge contre la répression des chrétiens qui, pourtant, n’avaient que des chapelets et des bibles.

« Les effectifs qu’on estime être insuffisants pour sécuriser les manifestants sont les mêmes qui introduisent l’insécurité. Les chrétiens, les musulmans, les kimbanguistes qui ont marché le 21 janvier et le 31 décembre n’avaient pour seule arme la bible, le chapelet et les rameaux et voilà ce qui s’est passé. Et je pense qu’il n’y a pas eu jusqu’à présent de discours contraires des gens qui nous ont emmenés des preuves et qui ont dit autre chose. Les condamnations qui viennent sont significatives en elles-mêmes », déplore-t-il.

Ndaywell dénonce le recrutement des « éléments étrangers » au sein de la police nationale congolaise et qu’il croit être à la base de cette cruauté.

« Nous avons une police qui semble renforcée par des effectifs d’origine étrangère (…) c’est surtout ces éléments-là qui sont à la base des exactions. Ce qui nous attriste ! », Soupçonne-t-il.

Pour lui, le CLC poursuit sa lutte jusqu’à obtenir des élections crédibles et apaisées prévues en décembre prochain.

« Nous pensons qu’arrêter à ce niveau, c’est finalement ne pas respecter ceux qui ont fait le sacrifice de leur vie pour qu’on aille vers le respect des droits de l’homme, vers l’ouverture de l’environnement politique pour que les élections qui viennent soient réellement crédibles et apaisées », conclut-il.

Jean-Marie Mulume

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