Journée de sensibilisation à l’albinisme : Une maman témoigne sur des violations faites à sa fille albinos

L’humanité célèbre chaque 13 juin, la journée internationale de la sensibilisation à l’albinisme. Celle-ci vise à sensibiliser le grand public aux difficultés rencontrées par les albinos dans leur vie quotidienne et lutter contre le rejet qu’ils peuvent parfois subir dans certaines sociétés. À Bukavu (Sud-Kivu), dans l’est de la RDC, les personnes atteintes d’albinisme continuent de subir toutes sortes de violations des droits de l’homme. Ainsi Jambordc.info a trouvé une mère d’une enfant “albinos” qui s’est confiée à lui pour témoigner sur les violations auxquelles elle fait face avec son enfant.

Âgée d’environ 30 ans et vendeuse des bananes, Chantal vit dans l’insécurité depuis qu’elle à mis au monde une fille “albinos” qui a maintenant deux ans.

« Je recevais des visites inattendues même à la maternité… Ma tante m’a beaucoup conscientisée à tuer mon enfant mais je n’y suis pas arrivé. (…) Je n’ai confiance à personne parce que même mes propres frères tentent toujours de l’amener je ne sais où. J’ai arrêté la vente des bananes dans le centre ville pour épargner la vie de ma fille. Je n’ai aucune personne de confiance à qui je peux laisser ma fille » ; explique Chantal.

Victime de ce fléau, cette dernière regrette que son enfant soit poursuivie à cause des superstitions attribuées aux organes des albinos par certains habitants . Une situation qui l’oblige à se déplacer toujours avec sa fille, ceci pour l’épargner aux humiliations ou même à la disparition.

Eu égard à ces pratiques, Chantal pense qu’il est temps que les autorités compétentes et les défenseurs des droits humains s’imprègnent de cette situation, pour défendre et protéger les droits des personnes atteintes d’albinisme.

En somme, le thème retenu cette année est : « Fait pour briller » (Made To Shine). Choisi pour célébrer et mettre en avant les réalisations et les succès des personnes atteintes d’albinisme, malgré les nombreux défis auxquels elles font face.

Rachel Rugarabura, JRI

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