L’association sans but lucratif Congo nouveau œuvrant pour la promotion des valeurs démocratiques et la lutte contre les antivaleurs, veut engager la jeunesse à prendre conscience de la crise que traverse la République Démocratique du Congo afin de qu’elle contribue à l’émergence d’un Congo nouveau. Ainsi cette dernière vient d’organiser un concours de slam-poésie en collaboration avec le collectif Goma slam session sous le thème « La corruption tue, je la combat avec mes mots », ce 25 janvier 2020 à Goma dans la province du Nord-Kivu.
À cette occasion, des artistes slameurs-poètes du Nord et du Sud-kivu ont dénoncés la corruption sous ses différentes formes lors de leurs prestations.
Le représentant du coordonnateur de Congo nouveau, Maître Jean-Baptiste BADEZIRE pense que c’est possible de changer cette situation complexe de corruption à travers le slam, qui est une nouvelle forme de lutte que s’approprie les jeunes.
« Personnellement je reste positif. Je crois qu’à travers ces petites choses, c’est possible de changer une situation aussi complexe que la corruption. Comme qui dirait qu’une goûte d’eau qui tombe sur une pierre fini par la creuser. C’est dans ce cadre que nous avons donné la parole aux jeunes pour qu’ils puissent dénoncer la corruption de la manière dont ils la vivent au quotidien, de la manière dont elle est retransmise au sein de leurs cultures, par leurs propres mots. C’est pour nous une façon de susciter la conscience des uns et des autres sur la problématique de corruption », a-t-il expliqué.
De son côté, le jeune Achille RUJAMIZI alias Argus du collectif Passe moi le mic, fait savoir que l’essentiel n’était pas de remporter le concours mais de penser les maux qui rongent la société congolaise avec ces mots.
Auteur du texte « je présume », qu’il a eu à jouer devant le public de Goma, Aechille RUJAMIZI de Bukavu au Sud-Kivu, met tout congolais devant ses responsabilités vis-à-vis de la corruption.
« À chacun de nous comme individu, nous sommes à la base de la corruption. On a toujours commis l’erreur d’accuser à tort la tête, pourtant c’est aux racines où il y a le problème. J’aimerai qu’on puisse corriger nos quotidiens, corriger chacun de nous avant de penser corriger le système, parce que le système c’est nous. C’est chaque problème qui vient de nous qui fait à ce que le système ne marche pas », a-t-il souligné.
Retenons que quarante-cinq jeunes slameurs-poètes ont concourus à cette première édition dans le cadre de la campagne « Le Congo n’est pas vendre » de Congo nouveau. Parmi ces candidats, douze de Goma, Beni et Bukavu ont été sélectionnés pour la phase finale remportée par un jeune du collectif Goma slam session.
Augustin Sadiki depuis Goma