Exploitation sexuelle à Bukavu : Les filles mineures recrutées comme une main d’œuvre gratuite dans des maisons de tolérance

Le 04 mars de chaque année, le monde entier célèbre la journée mondiale de lutte contre l’exploitation sexuelle des enfants. A cette occasion, sous l’initiative de l’organisation Journaliste pour la promotion de la démocratie et droits humains « JPDDH », jambordc.info a rencontrer  certaines filles de Bukavu rencontrés à des différentes places où logent des  boites de nuits, des maisons de tolérances, des restaurants,… malheureusement, la plus part  d’entre elles sont des enfants de moins de 17 ans recrutés par les gérants de différents réseaux de prostitution pour leur attirer la clientèle.

Ces servantes, dont la majorité est composée des filles de moins de 17 ans, sont souvent exploitées sexuellement par les gérants de ces différentes organisations.  Les autres sont mal ou pas payées et sont obligées de se prostituer avec certains clients pour un bon fonctionnement de ces entreprises et pour leur permettre de subvenir à besoins quotidiens.

«J’ai été recruté comme servante depuis une année. Je ne sers pas chaque jour dans la boite de nuit parce que nous faisons la rotation avec les autres. De fois je lessive les draps et nettoie les chambres. Nous ne sommes pas payés. Le gérant nous rassure juste le mangé et une place pour dormir. Pour d’autres besoins, je me débrouille comme une grande fille », nous a expliqué une fille de 16 ans qui travaille dans une des maisons de tolérance non loin du Beach Muhanzi.

Certaines, pour se tailler une place importante dans leur travaille, elles sont obligés de coucher régulièrement avec le gérant.

« Je n’ai pas de choix. Je dois faire ce travail malgré mon âge. Si non je vais mourir de faim (…) l’une de nous a 40 000 fc le mois parce que c’est elle qui couche ces derniers temps avec le gérant (…) nous autres, on nous paye 30 000 franc congolais chaque moi. Je vais voir mes parents chaque fois quand j’ai une petite somme d’argent à donner à ma maman qui a perdu son mari depuis 4 ans», précise une autre fille qui a sa famille à Walungu mais travaille dans une maison de tolérance à Kadutu.

Notons que la pauvreté est le plus souvent à l’origine de cette exploitation sexuelle des enfants. Elles sont obligées de se prostituer pour subvenir à leurs besoins individuels et souvent familiaux. Ceci est l’un des défis majeurs qui gangrènent la vie de ces enfants dans certaines familles.

JPDDH demande donc aux autorités de prendre des mesures urgentes pour pallier à cette situation qui compromait l’avenir de ces enfants en favorisant leur intégration sociale pour leur meilleur avenir.

Rachel Rugarabura, JRI

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