RDC : 71 nouveaux cas des violations des droits des DDH et des journalistes documentés par le PPI au mois de Février 2019

Après avoir décrié des milliers des cas des violations répertoriés les années antérieures en République Démocratique du Congo, alors qu’elle a déjà des nouvelles autorités élues, le mois de février 2019 a connu encore des violations des droits des défenseurs des droits humains (DDH) et des journalistes. Pour ce mois de févier écoulé, Partenariat pour la Protection Intégrée (PPI), organisation œuvrant pour la promotion de la paix et la protection des défenseurs des droits humains a documenté Septante et un (71) cas des violations des droits des défenseurs des droits humains et des journalistes, contre 20 cas en janvier 2019.

Dans un feuillet n°004/PPI/DDH-J/01/2019 du 1er au 28 Février 2019 portant Monitoring des violations des droits des défenseurs des droits humains et des journalistes en RDC, publié le 03 mars dernier, cette organisation fait référence à  l’arrestation en plein exercice de son travail d’un défenseur judiciaire du ressort du Tribunal de Grande Instance de Bukavu en province du Sud-Kivu, deux journalistes arrêtés à Kinshasa et un autre à Goma dans la province du Nord-Kivu.

ETJ, Ecole Technique des Journalistes pour la formation des journalistes

Les lignes de ce feuillet ajoutent une émission radio interrompue sur ordre du conseil de sécurité à la radio « Le Messager du Peuple » d’Uvira et l’agression par la police d’un responsable de la société civile sous noyau du quartier Nkafu dans la ville de Bukavu ainsi qu’une attaque contre le domicile du rapporteur provincial de la nouvelle dynamique de la société civile (NDSCI) toujours au Sud-Kivu.

Dans le même feuillet publié par PPI, on signale une attaque contre le domicile du point focal de l’ONGDH PPI dans la province du Nord-Kivu. A cela s’ajoute 29 militants dont 2 femmes du mouvement Lutte pour le Changement (LUCHA) arrêtés à Goma dans la province du Nord-Kivu et 34 autres militants dont 3 femmes du même mouvement LUCHA arrêtés dans la ville province de Kinshasa.

ETJ, Ecole Technique des Journalistes pour la formation des journalistes

Face à toutes ces violations des droits des DDH et des journalistes, l’ONGDH Partenariat pour la Protection Intégrée (PPI) condamne ces violations des droits de l’homme et formule différentes recommandations au gouvernement national, aux députés nationaux nouvellement élus et à la police nationale congolaise.

 « Au Gouvernement national, d’œuvrer pour l’ouverture effective de l’espace civique en abrogeant par parallélisme de forme toutes les mesures/décisions et/ou instructions dites permanentes liées à la restriction des manifestations publiques et des réunions, voire la liberté d’association et des groupes/mouvements citoyens en RDC» demande PPI.

Aux députés nationaux nouvellement élus, cette structure leur demande d’accélérer le processus du vote du projet de loi portant protection des défenseurs des droits de l’homme en RDC pour plus de sécurité et protection à cette catégorie des personne dans l’exercice de leur profession

« A la police nationale congolaise, de rester réellement apolitique et républicaine dans l’encadrement des manifestations publiques, en évitant l’usage des balles réelles et des gaz lacrymogènes contre les manifestants et les défenseurs des droits humains (DDH) en particulier », exhorte ce PPI dans ce feuillet.

Faisant allusion aux meetings organisés par l’opposant Martin Fayulu de la plate-forme Lamuka au cours du mois de février dernier, qui ont eu lieu et encadrés par la police, sans incidents majeurs et moins encore les balles réelles et gaz lacrymogène ; et en dépit des multiples efforts qui restent à conjuguer pour la protection des DDH et des journalistes en RDC, l’ONGDH Partenariat pour la protection Intégrée félicite les nouvelles autorités légalement établies et le Président Félix Tshisekedi en particulier, pour l’ouverture progressive de l’espace civique au pays.

Elie Bigaba

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