Bukavu/Fin des Exetat : “Place au suspens sur les résultats et au choix des facultés” (opinions des élèves)

Les épreuves des examens d’Etat se sont clôturées sur toute l’étendue de la République Démocratique du Congo (RDC) ce jeudi 21 juillet 2022.

Tenues pendant 4 jours, les finalistes de l’école secondaire ont affronté pour ce dernier jour les langues.

Zawadi Rulinabiru élève de l’Institut Musaada en pédagogie générale à Bukavu rencontrée en cours de route après son examen dit avoir apprécié en général le déroulement de ces évaluations.

Je viens de finir ma cure comme on peut le dire. Durant ces 4 jours j’ai affronté respectivement la culture, les cours d’option, les sciences et enfin les langues. Tout s’est en général bien passé sauf le jour des sciences où certaines questions posées en mathématiques n’ont pas été dispensées au cours. C’était alors du tâtonnement. Ayant obtenu 59% à ma dernière proclamation à l’école, je suis confiante de décrocher mon diplôme même avec 65%.” Explique-elle.

Des actes de déviation après examen.

En effet, plusieurs déviations sont généralement rapportées à l’issu des épreuves d’Etat particulièrement à Bukavu.

D’une part, ce sont des élèves qui voient leurs uniformes être déchirés comme s’ils ne valaient plus. D’autre part, c’est des jeunes qui se livrent à des fêtes sans objet accompagnées des déviations manifestes ( ivresse, débauche, bagarre, insulte, rentrées tardives).

Justin Faraja finaliste du complexe scolaire Tumaini rencontré au niveau de place Mulamba dit avoir fait le pied depuis son centre jusque chez lui chemise déchirée comme un malade mental.

Je ne sais pas à quoi sert cette pratique insensée. Après mon examen j’ai été surpris par des gens pour lesquels je ne saurai même pas affirmer la casquette. Ils m’ont brutalisé. Ils ont déchiré mon uniforme qui pourtant pouvait servir mes frères parce que toujours en bon état. Ils m’ont sommé de dire le pourcentage que je désire obtenir. Après intimidation j’ai fini par dire 65%, ils ont inscrit cela à mon dorsale. C’est pathétique parce que je n’ai pas été d’accord avec leur pratique sans fondement” Déplore ce jeune de 19 ans.

Des filières à embrasser.

Plusieurs élèves arrivent au stade de passer les examens d’Etat sans avoir su de manière claire les facultés à suivre à l’université.

De nombreux observateurs pensent que les filières universitaires à embrasser doivent être en concordance avec les prédispositions en capacités des diplômés et les tuteurs de ces tout-jeunes devraient jouer un grand rôle dans leur orientation.

Pendant que Zawadi a déjà une idée sur l’orientation à faire une fois son diplôme obtenu, Justin lui n’en sait tout simplement rien à ce stade.

Je suis originaire de Walungu. Je suis toujours touchée par les malades sans assistance par manque d’un nombre suffisant d’infirmiers quand je m’y rends pour des vacances. C’est dans cette optique que je me dis si par grâce j’obtiens mon diplôme, je ferai les sciences infirmières pour contribuer tant soit peu à lutter contre ce problème” Confie Zawadi âgée de 20 ans.

Un avis pas du tout partagé par Justin.

Je ne peux pas me permettre de sauter les étapes. Je suis encore dans le stress des examens qui ne viennent que de s’achever. Un stress qui sera remplacé par un autre dû au suspens de l’affichage des résultats. Je suis encore troublé mentalement et je n’ai pas en vérité le temps de penser aux facultés à faire. J’aimerais d’abord célèbrer mon diplôme après quoi, je peux peser les pour et les contre de telle ou telle autre faculté pour enfin me décider” renchérit cet habitant du bassin du Collège.

Sachez que près de 36411 jeunes attendus pour ces examens dans la province éducationnelle sud-kivu 1 auront besoin effectivement d’être orientés après ce cursus.

Joyce KALUMUNA

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