À cinq mois seulement des élections générales en Rdc, l’opposition et la majorité replongent dans le débat de l’audit du fichier électoral.
Cette polémique intervient juste au moment où la Ceni a donné mercredi le go pour la réception des dossiers des candidatures à la présidentielle et aux législatives nationales.
Pour les Opposants, la CENI devrait clarifier la question des 10 millions d’électeurs sans empreinte digitale ou les élaguer du fichier.
Les opposants font remarquer qu’il n’y aura pas d’élections apaisées tant que les recommandations de l’Organisation internationale de la francophonie sur l’audit du fichier électoral ne seront pas observées.
« L’OIF a dit que le fichier était perfectible. Et pour rendre fiable le fichier, l’OIF a fait certaines recommandations. Et c’est ce que nous demandons parce qu’on ne peut pas aller aux élections avec un fichier qui contient plus de dix millions d’enrôlés fictifs », dénonce Martin Fayulu de la Dynamique de l’opposition.
De son coté, la Majorité présidentielle s’en tient sur la tenue des élections à la date du 23 décembre prochain avec le fichier actuel.
« Reparler du fichier électoral aujourd’hui n’est pas vouloir des élections », estime la Majorité présidentielle qui pense qu’il n’y a pas d’amalgames entre fictifs et personnes enrôlées sans empreinte digitale.
« Ces gens dont les empreintes digitales sont illisibles sont des citoyens congolais. Au niveau de la MP, nous avions proposé qu’on revienne au cas par cas. Car ces gens, s’ils n’ont pas des doigts, ils ont des visages », a justifié Gilbert Muhika, coordonnateur de la Centrale électorale de la Majorité présidentielle.
A l’allure où vont les choses, un cadre de concertation s’impose pour dissiper toute divergence. Sinon, les élections seront renvoyées aux calendes grecques.
Ndabelnzéem