Le Groupe Jérémie appelle le gouvernement congolais au sens de responsabilité et à répondre consciencieusement aux attentes des enseignants des écoles publiques et conventionnées actuellement en grève sur l’étendue du territoire national revendiquant le respect des engagements pris par l’Etat. Cette déclaration a été faite par Jean-Moreau Tubibu, responsable de cette structure de défense des droits de l’homme, au cours d’une interview avec jambordc.info.
Selon cet activiste des droits humains, dans cette situation de suspension d’activités scolaires dans toutes les écoles publiques et celles dites conventionnées de la République, l’État congolais devrait honorer ses engagements face aux enseignants qui ne réclament que leur droit garanti par la constitution.
<< C’est une situation embarrassante étant donné que d’un côté il s’agit des citoyens (les enseignants) qui réclament leur droit garanti par la constitution, aussi par des instruments nationaux qu’internationaux de défense et de promotion des droits humains et de l’autre, des enfants qui ont aussi droit à l’éducation. Par surcroît, je trouve que ces enseignants ont raison puisque leur patron me sait plus comment satisfaire à leur besoin. C’est ce qui fait que d’un coup les enseignants se retrouvent dans un cycle presqu’infernal où ils sont toujours les mal aimés de la nation. Quelle que soit leur position, c’est eux qui forment des ministres, des prêtres, des généraux, des colonels, des présidents. Mais dès que ces gens-là qui sont des produits de la formation de leur jeunesse accèdent aux diplômes, oublient qu’ils sont passés par les mains d’un enseignant>>, a-t-il fustigé.
Il indique que l’enseignant mérite de l’égard et de la considération. Puisque ce dernier a des responsabilités et des besoins familiaux que professionnels. Et même s’il était célibataire, il doit manger et doit rester un modèle pour ses élèves.
En joignant la revendication des professionnels de craie à celles des autres domaines, Jean Moreau Tubibu pense que plusieurs revendications restent dans les tiroirs des autorités et jusque-là, le gouvernement ne répond pas.
<< On ne doit pas perdre de cibles et aller suivre les enseignants. C’est le gouvernement qu’on devrait suivre. Puisqu’à côté de cela nous trouvons qu’on nous fait des mascarades d’arrestation des mandataires qui ont détourné des millions. Et les millions qui sont détournés si on les gérait consciencieusement, ils pouvaient construire même des écoles et payer autant d’enseignants. Maintenant, ces enfants innocents sont victimes pourtant ils méritent de jouir d’une bonne éducation>>, a-t-il ajouté.
D’où il appelle le gouvernement à reconsidérer les enseignants à leur juste valeur. Selon Jean Moreau, la balle est dans les camps des dirigeants car répondre aux besoins des enseignants c’est garantir une bonne éducation aux enfants.
Pour rappel, les enseignants des écoles publiques et conventionnées durcissent leur mouvement de grève depuis le 04 octobre. Ils plaident pour la suppression des zones salariales, le réajustement de leur salaire et la prise en charge des nouvelles unités.
Alpher Kalala