Les structures sanitaires privées de la zone de santé de Walungu en territoire de Walungu dans la province du Sud-Kivu dénoncent les menaces dont elles sont victimes par le bureau central de la zone de santé. Le personnel traqué, les structures fermées, telle est la situation qui se déroule actuellement dans la zone de santé avec tous ses corolaires sur la vie des malades.
Dans un entretien avec la rédaction du journal Jambordc.info, les responsables de certaines formations sanitaires privées de Walungu accusent le Médecin chef de zone (MCZ) d’avoir défié les instructions lui données par sa hiérarchie au sujet de l’intégration des structures sanitaires privées dans la zone de santé.
« Aux cours de ces assises-là, le bureau du DPS au niveau provincial a demandé à ce que ces structures privées qui sont viables soient intégrées au sein de l’institution sanitaire. Mais malheureusement le Médecin chef de Zone (MCZ) au lieu de faire avancer ce qui lui a été donné, a plutôt préféré fermer toutes ces structures. Et les responsables sont sous menaces d’arrestations », a dénoncé un infirmier titulaire d’une structure sanitaire privée.
A l’heure où les prestataires de santé sont en grève et les formations sanitaires privées fermées, les malades paient le pot cassé. On enregistre des accouchements à domicile, le recours aux charlatans ; c’est une complication.
« Il a envoyé l’Agence National de Renseignement (ANR) et la Police d’arrêter les responsables de ces structures et maintenant ça crée une complication. Aujourd’hui, la grève est observée dans les structures étatiques. Les femmes accouchent à la maison, les malades ne savent plus à quel saint se vouer. Ils sont entrain de souffrir ici à Walungu », déplore-t-il.
Selon ces infirmiers, les institutions sanitaires étatiques sont actuellement moins fréquentées par les malades. Une situation qui se justifie par plusieurs facteurs dont la surfacturation et la qualité de l’accueil à l’hôpital général de référence.
« Une réunion avait été tenue par la Division provinciale de la santé où la zone de santé avait prouvé que les institutions sanitaires telles que l’hôpital de Walungu ne sont plus fréquentées par des malades. Ils préfèrent aller maintenant dans les structures privées que dans les institutions étatiques. On s’est rendu compte qu’au niveau de l’hôpital il y a la surfacturation, il y a aussi un problème lié à la manière d’accueillir et la façon de les gérer. Nombreux de ces malades passent assez de temps sans pour autant être soignés », soutiennent nos sources.
Nos efforts pour contacter le médecin chef de Zone de santé n’ont pas abouti.
Gisèle Banywesize