Des cas d’enlèvement des enfants sont rapportés actuellement dans plusieurs coins de la ville de Bukavu en province du Sud-Kivu dans l’Est de la RDCongo. C’est l’un des défis que connait la ville à l’heure où l’opération « Tujikinge » signifiant « protégeons-nous » lancée depuis le mois de février par le gouvernement provincial. Condamnant ce phénomène qu’il qualifie d’ignoble, le Bourgmestre de la commune d’Ibanda, Evariste Ntayitunda, invite ses administrés à la vigilance.
En effet, le kidnapping des enfants est orchestré par des personnes inconnues rusées de par leurs stratégies pour tromper la vigilance des enfants.
« Ils ciblent les familles où les enfants sont seuls à la maison. Ils les appellent pour leur acheter des biscuits ou des ballons (…) c’est ainsi qu’ils les emmènent jusqu’à destination. Mes enfants ont été sauvés de grâce au niveau de Nyawera », dénonce une femme dont les enfants ont été victimes sur avenue Irambo en commune d’Ibanda.
Au regard de l’ampleur que prend la situation, plus d’un parent s’inquiètent et condamnent l’Etat congolais à qui revient la responsabilité première de sécuriser les personnes et leurs biens.
Dans son intervention, le bourgmestre déplore la complicité des habitants avec les malfrats.
« C’est une question d’hommes. L’enfant ne peut pas être amené à plus d’un kilomètre alors que l’entourage est là et que personne ne s’en charge. Aussi l’enfant ne peut se laisser emporter loin de chez-lui sans qu’il ne crie. Cela prouve qu’il y a complicité, il n’y a pas d’amour entre les habitants », a déploré Evariste Ntayitunda.
Il reste confiant aux jeunes qu’il invite à bien identifier les sujets inconnus qui s’infiltrent dans la communauté et alerter les autorités locales.
« Nous avons la jeunesse œuvrée et désœuvrée. Chez nous, la jeunesse doit suivre les mouvements des figures inconnues et des personnes étrangères qui s’infiltrent dans la communauté comme à l’époque de Mobutu. Approcher et interpeler toute personne inconnue au sein des avenues et se rapprocher des autorités pour dénicher les malfrats », insiste-t-il.
Ntayitunda appelle ses subalternes à la collaboration avec les habitants pour mettre fin à cette initiative.
« Pour les cadres de base, qu’ils multiplient des informations, qu’ils s’approchent de la population pour que tous ensemble nous conjuguions nos efforts afin de juguler cette pratique ignoble », recommande-t-il.
En rappel, plusieurs cas de kidnapping ont été enregistrés le weekend dernier dans la ville de Bukavu dont un mort dans la commune d’Ibanda alors qu’une fillette enlevée aurait été retrouvée violée dans la commune de Bagira.
Sandra Mapenzi
POURQUOI NE PAS INSTAURER UN CAHIER DE MÉNAGE OÙ CHAQUE MEMBRE DE FAMILLE Y EST IDENTIFIÉ, PAS SEULEMENT, MAIS AUSSI TOUT NOUVEAU VENU, HÔTE LOGÉ PAR CETTE FAMILLE POUR UNE DURÉE DE SÉJOUR BIEN DÉTERMINÉ, APPROUVÉ ET SIGNÉ PAR UN CHEF DE COLLINE OU D’AVENUE. AINSI TOUT CAS D’ERRANCE, DE VAGABONDAGE OU DE BANDITISME PEUT ÊTRE FACILEMENT IDENTIFIER