Vidéo sur la balkanisation de la RDC : le Rassop rejette toutes les allégations portées à sa charge et jure par les élections sans Kabila

Le rassemblement de l’opposition rejette les déclarations portées contre lui et Moïse Katumbi sur un probable plan de Balkanisation décrit dans une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux. Dans une interview exclusive accordée au journal jambordc.info, la Coordinatrice du Rassemblement en province du Sud-Kivu, Josée Emina, balaye toutes ces allégations estimant que c’est une façon  d’écarter certains fils du pays à la présidentielle prochaine. Pour le rassemblement, les élections en 2018 restent la priorité et, en cas de report,  seule la transition sans Kabila demeure  le plan B.

  1. Dans une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux, le Rassemblement de l’opposition et Moïse Katumbi sont accusés d’être en connivence avec le M23 pour la Balkanisation  de la RDC. Qu’elle est votre réaction ?

Josée Emina : Je pense que cette vidéo n’engage que les gens qui l’ont publiée. Notre icône ne nous avait pas formés pour diviser le pays. Tshisekedi a donné le meilleur de lui-même pour préserver l’intégrité nationale.  Et nous, en tant que ses disciples, nous devons nous battre pour préserver cette intégrité nationale. C’est étonnant qu’aujourd’hui on accuse le Rassemblement de vouloir préparer la balkanisation du pays. Je suis la coordinatrice du Rassemblement au Sud-Kivu et je n’ai jamais été contactée pour cette question et je pense que ma hiérarchie ne pourra jamais me contacter quant à ce qui concerne cette question-là parce qu’elle nous intéresse moins. Nous nous battons pour l’unité du pays et on doit chercher à préserver  cela.

  1. Dans la même vidéo, il est dit que vous avez formé avec Moïse Katumbi un mouvement dénommé « Front pour la Restauration du Congo (FRC) ». Reconnaissez-vous ce mouvement ?

José Emina : Ces propos n’engagent que ses auteurs. Ceux-là qui ont écrit, qu’ils prouvent la véracité de leurs écrits. Nous quand on nous appelle des Combattants, nous allons combattre la dictature de Joseph Kabila sans armes, avec nos idées. Et nous disons : si c’est une façon de vouloir écarter certains fils du pays à la présidentielle, nous nous savons la manigance des gens qui sont en face de nous. Et si Monsieur Kabila veut se maintenir de force à la tête du pays, parce qu’il y a déjà des hauts cadres  de sa mouvance présidentielle qui  parlent de sa nouvelle candidature,  nous allons user de l’article 64 de la Constitution pour lui barrer la route.

  1. On vous attribue au Rassemblement et Moise Katumbi, l’objectif de vouloir passer à une transition de 3 à 5 ans pour bien instaurer les  plans de balkanisation et de révision de la constitution.

José Emina : Il y a à peu près une année, Felix Tshisekedi, président du Rassemblement demandait toujours une transition sans Kabila.  Si nous trouvons que Mr Kabila est incapable pour nous organiser les élections, nous allons nous battre pour obtenir une transition sans lui et organiser les élections sans lui. Une transition sans Kabila nous l’avons toujours demandée au sein du Rassemblement. Nous sommes en train de comprendre, au fur et à mesure que les jours passent, qu’il n’y  a pas la volonté politique dans la CENI et dans le chef de Mr Kabila de nous organiser les élections. Et que devons-nous faire ? Continuer à croiser les bras ? Et donc nous demandons une transition sans Kabila s’il ne veut pas nous organiser les élections  et que celui qui va diriger la transition puisse nous préparer les élections.

  1. A propos des élections, nous sommes aujourd’hui à un mois de la convocation de l’électorat par la CENI, pouvez-vous encore parler d’une possible transition sans Kabila ? Que voulez-vous concrètement ?

José Emina : Felix Tshisekedi nous a toujours appris : «  Préparez-vous à toute éventualité ». Et nous nous préparons à tous les scenarii qui vont se présenter. Si Mr Kabange veut se maintenir de force au pouvoir, nous on se prépare  aussi  à mener  la lutte avec  l’article 64 de la constitution. Et nous préparons nos bases à lui barrer la route.

Quant aux élections, nous sommes prêts. On se prépare déjà au dépôt  de nos candidatures. Nous sommes prêts à faire face au candidat que la majorité présidentielle va nous présenter parce que nous savons que c’est un candidat qui n’aura pas de discours à présenter à la population.

  1. Quel mot adressez-vous au concepteur de cette vidéo mais aussi aux internautes ?

José Emina : Cette vidéo n’engage que son concepteur et cela n’a rien n’à avoir avec le Rassemblement qui est une méga plate-forme non armée. Quand nous œuvrons, nous le faisons au vu et au su de tout le monde. Tout cela c’est un faux-fuyant et une façon de faire retarder les élections et nous nous sommes tous yeux toute oreille.

Je demande aux internautes de ne pas céder à ces images. Nous  sommes dans une phase où nous exigeons qu’il y ait élections, qu’il y ait l’alternance.  Le peuple a longtemps souffert et nous ne voulons pas créer la guerre mais changer la face de notre pays.

Alfred Mukengere

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