Un forum communautaire sur la liberté de la presse a été organisé ce samedi 16 novembre par l’organisation Journalistes pour la promotion de la démocratie et des droits humains (JPDDH) dans la ville d’Uvira (Sud-Kivu). Au cours de cette activité, les participants ont recommandé la création d’un cadre permenant d’échange et d’évaluation entre les autorités et les médias.
Au cours de cet échange, l’orateur du jour, Alphonse Mufariji a fait un état de lieu de la liberté de la presse dans la zone, où selon lui, les responsabilités sont partagées entre les médias et les autorités en place.
À l’instar de la censure, les intimidations dont les médias et journalistes sont victimes, Alphonse Mufariji a parlé aussi du défi lié au non accès aux sources officielles par les journalistes, l’appartenance de plusieurs organes de presse aux politiciens, astreint également la liberté de la presse à Uvira.
« Plusieurs médias appartiennent aux hommes politiques, ce qui fait que certains médias et journalistes tombent dans la partialité, car ils sont à la solde des individus. L’autre problème c’est celui du non accès aux informations officielles, et lorsqu’elles communiquent, on sélectionne soit les médias, soit les questions auxquelles l’on veut, » a-t-il indiqué.
Celui-ci recommande le respect de la loi qui garantie la liberté de la presse en République démocratique du Congo.
Tout encourageant cette initiative organisée par JPDDH, les participants ont ému le vœu de voir la création d’un cadre permenant réunissant les deux parties pour des échanges. Ils ont en outre recommandé à JPDDH de venir les médias en appui pour la capacitation des journalistes afin d’éviter la censure.
« Nous saluons ces genres d’activités qui nous réunissent. Elles permettent d’échanger sur les problèmes dans l’entité. Nous encourageons la mise en place d’un cadre permenant qui permettra d’échanger et d’évaluer, sur des questions liées à la liberté de la presse. Ce cadre faciliterait aussi à faire le monitoring des cas de dérapage signalés dans différents médias afin d’éviter la censure qui est une exception, tandis que la liberté est la règle. Nous sollicitons également l’accompagnement de JPDDH dans la formation de nos jeunes journalistes, qui nécessitent une capacitation, » a recommandé Harman Yao Muma, délégué de l’administrateur du territoire d’Uvira dans ces assises.
De son côté, le représentant de JPDDH a appelé les journalistes à demeurer toujours professionnels en observant l’éthique ainsi que la déontologie journalistique.
Soulignons que cette activité a réuni le délégué de la mairie d’Uvira, du territoire d’Uvira, de la chefferie de Bavira, de délégués des services de sécurité (FARDC, Police et ANR), des journalistes et des organisations de la société civile.
Elle a été organisée par l’ONG JPDDH sous l’appui technique de NED, en vue de renforcer le plaidoyer avec les autorités locales pour les amener à maîtriser le rôle des médias dans la consolidation de la démocratie et les engagés à garantir la liberté d’expression.
Depuis Uvira, Juvénal MUTAKATO