Les armateurs du lac Kivu accompagnés par le bureau de coordination de la société civile du Sud-Kivu, sollicitent la reprise le trafic nocturne des bateaux entre les villes de Bukavu et Goma. Cette délégation l’a exprimé au cours d’une audience accordée par le gouverneur Jean-Jacques Purusi ce mardi 24 décembre, à sa résidence officielle.
Pour la présidente du bureau de coordination de la société civile, Néné Bintu, le surpeuplement constaté lors des voyages entre Bukavu et Goma fait peur. La société civile et les armateurs craignent d’autres incidents qui peuvent survenir suite à cette situation.
Depuis la mise en application de cette décision, les bateaux sont sollicités plus que leurs capacités et particulièrement cette période des vacances et des festivités de fin d’année, ont-ils argumenté.
Jean-Jacques Purusi qui se dit préoccupé par la situation, a indiqué que son gouvernement dispose déjà des gilets de sauvetage pour les passagers. Toutefois a-t-il soutenu, cela n’exclut pas le contrôle technique.
«Nous allons adresser une correspondance au Vice-premier ministre, ministre des Transports et voies de communication pour qu’il autorise la reprise du trafic nocturne. Cela, dans l’intérêt d’assurer des voyages confortables à la population qui sollicite la fluviale comme moyen de transport,» a promis le gouverneur.
Plusieurs voyageurs de Bukavu-Goma sur le lac Kivu avaient déjà alerté sur les conditions dans lesquelles les passagers sont embarqués dans différents bateaux.
L’un d’eux qui se confié à notre micro parlé notamment de la vente abusive de billets VIP (places précieuses) au-delà des places disponibles; le port de gilets de sauvetage inadaptés et dangereux ainsi que le dépassement systématique des capacités des bateaux.
« Cette situation est non seulement une violation des droits des consommateurs, mais elle témoigne aussi d’un mépris pour la dignité de voyageurs,» a dit un témoin.
Ce dernier recommande aux services habilités d’exiger la limitation de la vente des billets au nombre réel de sièges disponibles sur chaque ambarcation, d’imposer aux propriétaires de bateaux l’utilisation de gilets de sauvetage confirmes aux standards de sécurité maritime, sanctionner sévèrement les opérateurs qui dépassent les capacités autorisées de leurs embarcations, sensibiliser les passagers sur leurs droits et leur sécurité pour qu’ils puissent dénoncer de tels abus et enfin, mettre en place un mécanisme de suivi et de sanction en collaboration avec les autorités compétentes pour décourager ces pratiques.
Juvénal MUTAKATO