Le protocole de Maputo, est l’un de rares documents ratifié par le gouvernement congolais. Celui-ci fait aussi référence à la planification familiale et à ce droit dont ont les femmes à exercer leur fécondité. Il explique clairement les conditions dans lesquelles les avortements médicalisés doivent avoir lieu. Il y a donc plus de peur que de mal. C’est en ces termes que s’exprimée Douce Namwezi, Directrice de l’organisation Uwezo Afrika Initiative ce jeudi 27 juin 2019 lors d’une interview.
Douce Namwezi, une militante des droits de la femme oriente son organisation dans le domaine de la santé avec un focus sur la santé sexuelle et la santé de la reproduction. Elle souligne les avantages qu’offre le protocole de Maputo en son article 14, alinéa 2. Pour cette militante, il y a plus de peur que de mal et les femmes doivent plutôt se sentir soulagées.
Etant donné que de nombreuses grossesses ont toujours eu lieu en clandestinité et les vies humaines perdues par ignorance, il est temps d’explorer le document du protocole avec reconnaissance car intéressant et progressiste en terme de promotion des droits des femmes de manière générale.
«On arrive souvent à mener des discussions et des débats avec des hommes et des femmes de différentes communautés. Aussi, des échanges sont enrichis devant les opérateurs juridiques, les avocats, les magistrats pour savoir si au niveau des cours et tribunaux on fait référence à ce protocole comme un document légale parmi tant d’autres », s’interroge-t-elle.
La sensibilisation de l’avortement médicalisé, un élément de succès.
En termes de succès, La directrice de Uwezo Afrika Initiative loue le souci que manifeste plusieurs personnes. Ces dernières ont maintenant une connaissance du contenu du protocole. « Sur 30 personnes sensibilisées, 25 sortent de la salle étant convaincu du contenu du protocole, de son historique, de ses avancées en terme de droit des femmes.
« On a eu quelques témoignages des personnes qui se sont senties plus confiantes par rapport à leur santé de la reproduction, même s’il s’agissait dans le cas où l’avortement médicalisé a été préconisé, des personnes qui ont témoigné en montrant les conséquences de garder une grossesse non désirée, déjà ils comprennent que cette mère aurait pu recourir à l’avortement médicalisé au lieu de faire une charge pour la communauté », a-t-elle conclu.
Douce Namwezi termine son speech en exhortant les autres organisations œuvrant dans le pays de donner plus de chances à ce protocole qui au finish est bénéfique pour la gente féminine et pour la communauté tout entière.
Anne Mushigo