Sud-Kivu : « Ce calendrier électoral n’est qu’une pure tricherie », dix Théodore Museme (UDPS)

Le Porte-parole de l’Union pour la démocratie et le progrès sociale (UDPS) au Sud-Kivu, Théodore Museme, rejette le calendrier électoral publié par la commission électorale nationale indépendante (CENI) qui prévoit la présidentielle au 23 décembre 2018.

L’UDPS fustige le délai d’une année accordé à l’actuel chef de l’Etat par la CENI pour organiser les élections et croit qu’il s’agit, tout simplement, d’une tricherie pour calmer la pression.

« Ce calendrier n’est qu’une pure tricherie. Quand il parle du 23 décembre 2018, c’est uniquement pour que Kabila reste encore au pouvoir et à ce moment, il créerait une autre zone d’insécurité comme il l’a fait au Kasaï (…) Le délai est très long et assorti des contraintes lesquelles nous font croire que c’est une date simplement prise de figure. C’est pour calmer la pression qui s’exerce aujourd’hui sur Joseph Kabila. Nous, à l’UDPS, sommes prêts pour les élections mais pas à cette date-là », a confié Théodore Museme, interrogé par jambordc.info.

Pour ce cadre de l’UDPS,  l’opposition aurait commis une erreur d’avoir accordé au président Joseph Kabila un délai d’une année espérant qu’il organiserait les élections conformément à l’accord de la Saint Sylvestre, une erreur à ne plus répéter.

« Aujourd’hui, le problème des élections en ce pays, c’est Joseph Kabila. Et tant qu’il restera là, les élections ne seront pas organisées. L’erreur que nous avons commise, en accordant à Kabila une année supplémentaire pour organiser les élections, nous ne pouvons plus la commettre cette année. La position du peuple actuellement est que Kabila quitte le pouvoir avant le 31 décembre prochain », a-t-il soutenu.

Alors que la Majorité présidentielle soutient ce calendrier qu’il juge conforme à l’Accord de la Saint Sylvestre, Théodore Museme précise que l’Accord n’ouvrait pas une brèche mais parle, plutôt, du parachèvement des 3 élections.

« A la page 14 de l’Accord de la Saint Sylvestre, il est dit que s’il n’y a pas possibilité d’organiser les 3 élections (présidentielle, législative nationale et provinciale, NDLR), la CENI, le CNSA et le gouvernement pourraient se rencontrer pour parler du parachèvement desdites élections. Ce n’est pas le parachèvement du processus électoral (…) », a-t-il précisé.

Théodore Museme appelle la population à la mobilisation pour des actions désobéissance civile qui seront lancées prochainement afin d’exiger au président Kabila de quitter le pouvoir.

Le calendrier électoral a été publié par la CENI, dimanche 05 novembre 2017, et prévoit la tenue des élections présidentielle, législatives nationale et provinciale au 23 décembre 2018 mais est rejeté par toute l’opposition politique congolaise.

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