Au lendemain de l’assassinat d’un homme à Mbobero dans le territoire de Kabare au Sud-Kivu par un militaire basé dans cette partie de la province, des habitants victimes de démolitions des maisons viennent de suspendre tout dialogue avec ceux qu’ils qualifient de leurs bourreaux. Ils l’ont signifié ce lundi 7 décembre 2020 lors d’une marche pacifique organisée à Bukavu pour dénoncer cet assassinat et réclamer justice.
« (…) Ici nous sommes entrain de faire allusion à la famille Kabila, à tous les intermédiaires qui utilisent cette famille mais également à tous les techniciens du cadastre de la circonscription frontière de Kabare », a souligné l’accompagnateur de ces victimes et président de la nouvelle dynamique de la société civile en RDC, Monsieur Jean-Chrysostome Kijana.
Ce dernier a fait savoir que les habitants de Mbebero exigent l’ouverture dans une procédure de flagrance d’un procès contre le militaire qui aurait tirer à bout portant sur un jeune garçon parce qu’il y a eu dispute autour d’un téléphone portable.
« Nous venons de donner soixante-douze heures (72h) aux autorités publiques pour que tout militaire, tout policier, tout agent de service de sécurité puisse quitter la coline de Hongo. Nous ne voudrions plus voir des militaires à Hongo. Au delà de 72h, la population de Hongo sera en droit de s’assumer, de se prendre en charge parce que cette population n’est plus prédisposée à continuer à assister passivement à son extermination », a indiqué Kijana.
Notre source indique qu’à l’issue de l’expiration de ce délai soit le 9 décembre, le jeudi 10 décembre 2020 la population de Mbebero va regagner ses anciennes installations par tous les moyens.
De son côté, le directeur de cabinet adjoint du gouverneur, Maître Daniel Lwabashi qui a reçu le mémorandum adressé au président de la République a promis de le transmettre à qui de droit par le truchement du gouverneur de province.
Rappelons que des sources concordantes ont révélées qu’en date du 6 décembre 2020, des militaires basés à Mbobero ont arrachés la vie d’un jeune du nom de Patrick IRENGE, alias Manta de la famille KAFARHIRHA en tirant sur lui une balle et a rendu l’âme sur le champ.
Elie Bigaba, JRI