Sud-Kivu: AFEM préconise un lien soudé entre l’exécutif et le législatif pour l’intérêt du peuple

Représenter la population et défendre avec dévouement ses intérêts est l’une des grandes missions du parlementaire à l’Assemblée provinciale du Sud-Kivu. Révélation faite par le député provincial Georges Musongela l’un des panelistes au dialogue d’échange organisé par l’Association des Femmes des Médias (AFEM) ce Jeudi 21Avril 2022.

Initiées par cette association sans but lucratif en collaboration avec Internews, ces assises ont eu pour objectif de relever les mécanismes de renforcement du système de collaboration entre l’exécutif et le parlement dans la province du Sud-Kivu pour le bien être des habitants, à en croire la chargée des programmes à AFEM Eliane POLEPOLE.

Selon l’élu de Bukavu Musongela, les parlementaires ont également le rôle d’initier les édits de loi mettant au premier rang les desiderata du peuple ainsi que contrôler avec rigueur les actions du gouvernement.

“Nous avons la charge de défendre le peuple qui nous a donné mandat. La loi nous reconnaît plusieurs moyens pour contrôler les actions du gouvernement afin de s’assurer que toutes concourent au bien suprême de la population. C’est par exemple les interpellations, les convocations, les questions orales ou écrites, les motions de censure (visant tous les membres du gouvernement) ou de défiance (visant un seul membre). Cela ne doit donc pas être considéré par les concernés comme un moyen de déstabilisation mais plutôt une bonne voie de maintenir cette collaboration que nous sommes sensés avoir entant que deux organes clés en province”, confie-t-il.

De son côté Me Arnold Nyaluma professeur en droit des universités, ajoute que les pouvoirs exécutif et législatif devaient en principe être considérés comme des jumeaux sensés travailler en parfaite harmonie.

“Par exemple comme ici en province le chef de l’exécutif dit gouverneur est voté par les membres du législatif appelés députés. Les membres du gouvernement(exécutif) peuvent proposer des projets d’edits sensés être votés par les membres du parlement(législatif). Une fois votés, ces édits doivent alors être mis en oeuvre par le gouvernement. Le parlement a son tour exigera en cas de nécessité des comptes face à cette exécution. A cela s’ajoutent certaines décisions que le gouverneur ne peut prendre sans avis favorable des députés à l’occurrence contracter certains prêts. Il importe donc que les membres de ces deux camps privilégient impérativement le dialogue pour bien observer leurs tâches au profit de tous”, a-t-il expliqué.

De ces éléments, il ressort donc qu’une petite tension entre l’exécutif et le législatif conduirait directement au déséquilibre de la province sur nombreux plans. Ainsi, leur collaboration est donc vivement souhaitée par plusieurs observateurs.

Signalons que cet atelier s’est tenu dans la salle Célestine situé à Bukavu en commune d’Ibanda. Il a connu notamment la participation des plusieurs acteurs de la société civile, les députés provinciaux, les responsables des médias et étudiants.

Joyce KALUMUNA

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