Sud-Kivu: AFEM documente 73 cas des violations des droits des femmes à Bukavu et dans trois territoires (Rapport de monitoring

L’Asssociations des Femmes des Médias (AFEM) en collaboration avec avec cinquante (50) monitrices membres des noyaux clubs d’Ecoute de la ville de Bukavu, Walungu (Nyangezi), Kalehe (Minova), Sange et Uvira dans le territoire d’Uvira, a documenté septante (70) cas de violations de droits des femmes notifiés pour une période allant du 01 au 28 octobre 2021. Ces cas sont contenus dans un feuillet d’information que AFEM a rendu public au cours d’une conférence de presse tenue ce vendredi 29 octobre 2021 dans la salle des Formations de l’Ecole Technique de Journalisme (ETJ) à Bukavu.

Dans ce feuillet d’information, AFEM indique que 12 femmes ont été lâchement assassinées notamment 8 par balles par les hommes en armes non autrement identifiés et 4 autres brulées vives car accusées de sorcières. Elle souligne que Ces faits se sont déroulés à Uvira, Walungu et dans la Plaine de la Ruzizi.

ETJ, Ecole Technique des Journalistes pour la formation des journalistes

Cette organisation de défense des droits humains et particulièrement ceux des femmes, rapporte dans ce même feuillet d’information que 3 femmes accusées de sorcières ont été chassées de leurs villages notamment à Walungu, Kalonge et Lemera.

 » 15 cas des viols des femmes et filles ont été rapportés. La ciyé de Sange vient en tête avec 5 cas, suivi de Kalonge avec 3 cas, 2 cas rapportés à Lusenda dans le camp des réfugiés de Lusenda à Fizi, 1 cas à Nyangezi et 1 autre à Minova en territoire de Kalehe. 11 femmes ont été kidnappées parmi lesquelles 8 réfugiés Burundaises du camp de Lusenda, 1 à Lemera et 2 à Uvira », Rapporte AFEM dans ce feuillet d’information sur les violations des droits des femmes.

A ces cas, s’ajoutent 12 cas des violences domestiques qui ont été documentés dont 7 femmes battues, 5 chassées du toit conjugal et 12 abandonnées par leurs maris.

ETJ, Ecole Technique des Journalistes pour la formation des journalistes

Pour ce qui est de droits, AFEM indique que deux filles ont été refusées d’accéder à l’héritage, 2 femmes arrêtées arbitrairement à Minova, 18 cas des pratiques néfastes dont les femmes et filles sont souvent victimes dans différentes axes, en l’occurence 8 cas à Luvungi, 5 à Sange, 11 dans les trois communes de la ville de Bukavu à savoir Kadutu, Ibanda et Bagira, 5 à Nyangezi et 4 à Minova en territoire de Kalehe.

Au regard de la gravité de la situation sécuritaire des femmes, AFEM invitent les autorités politico admnistratives et judiciaires d’enquêter, d’identifier et d’arrêter les présumés auteurs des enlevements des femmes et des accusations sorcières, de prendre des mesures urgentes pour sécuriser la population et ses biens, de fermer les chambres de prière et maisons d’invocation qui versent dans les dérives liées aux accusations de sorcellerie.

Cette organisation, recommande aux autorités coutimières d’adapter les normes coutimières retrogrades aux lois qui promoeuvent les droits des femmes. Aux organisations non gouvernementales et la société, AFEM recommande de mener des plaidoyers auprès des autorités judiciaires pour la poursuite des infranctions qui découlent des accusations de sorcellerie.

Par ailleurs, Cette structure de défense et de la promotion des droits des femmes, invite les médias à intégrer dans leurs programmes les messages de sensibilisation pour la réduction des violences sexuelles et basées sur le genre ainsi que vulgariser en langues locales l’édit portant interdiction de la justice populaire.

Rédaction

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