Sécurité au Sud-Kivu : Les femmes de la société civile exigent l’implication personnelle du gouverneur Claude Nyamugabo

Réunies au sein de la composante Femme de la société civile du Sud-Kivu, les femmes réclament l’implication personnelle du Gouverneur Claude Nyamugabo, pour juguler l’insécurité sur toute l’étendue de la province. Dans une déclaration publique du 06 février, les signataires estiment que la sécurité est l’une des priorités du chef de l’exécutif provincial, promises lors de son investiture et lui demandent de revoir ses stratégies pour sécuriser les personnes et leurs biens.

« Le discours-programme du gouvernement provincial prononcé par Son excellence monsieur le gouverneur de province à l’Assemblée provinciale du Sud-Kivu en date du 10/10/2017 qui s’articule sur les 6 axes prioritaires suivants : 1) la Sécurité, 2) l’Administration et politique, 3) les Services sociaux de base, 4) l’Economie, () Infrastructures, Urbanisme et Habitat, 6) l’Environnement », rappellent-elles.

Elles rassurent qu’aujourd’hui, « nous assistons à des situations de l’insécurité » sans nom, citant d’abord  la ville de Bukavu avec «  la visitation des maisons par des personnes à mains armées, le braquage dans des boutiques (…), des tueries des cambistes en plein jour, présences des corps sans vie, tracasseries de petits commerçants, les motards qui ravissent les sacs à mains à partir de 19heures, (…) ».

A l’intérieur de la province, les femmes de la Société civile déplorent que certains axes soient exposés permanemment à la « présence des coupeurs des routes qui parviennent à déshabiller même les passagers après avoir tout pillés. Et ce qui choque de plus, ils sont parvenus à déshabiller un cadavre en partance d’Uvira. La recrudescence des actions des groupes armés dans le territoire de Fizi causant le déplacement de la population dans les pays voisins (…) » pour ne citer que ceux-là.

Pour ce, les organisations des femmes exigent :

  • Au gouverneur Claude Nyamugabo « de revoir ses stratégies de mise en place pour sécuriser les personnes et leurs biens, de planifier trimestriellement les séances de dialogue entre dirigeants et dirigés. De mettre à la disposition des agents de sécurité des moyens conséquents (…), de protéger les tronçons routiers (…).
  • A la police nationale congolaise « de sécuriser les coins chauds de la ville et des territoires réputés d’insécurité, de bien juguler les véhicules sans plaque, d’identifier les motards en les dotant des gilets, de faire des bouclages dans les quartiers.
  • Aux Avocats « d’être juste et impartial pour éviter le règlement des comptes dans la communauté.
  • A la population « d’être vigilante et savoir dénoncer les malfaiteurs dans nos entités respectives».

La ville de Bukavu et plusieurs axes dans les territoires de la province du Sud-Kivu font face  actuellement à une recrudescence de l’insécurité dont les braquages, les assassinats, les pillages systématiques. Des bandits attaquent le jour comme la nuit et opèrent en toute quiétude. La population « vit sous une psychose généralisée » à tel enseigne qu’il n’est plus possible de se réveiller sans signaler des victimes.

Marie-Louise Nsimire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.