Au moins 505 décès notifiés dans la prison centrale de Makala à Kinshasa en République démocratique du Congo depuis le mois de janvier dernier. La Fondation Bill Clinton pour la paix l’a affirmé ce mercredi 6 décembre dans un rapport d’enquête publié.
Ces statistiques sont contenues dans son rapport d’enquête sur le non-respect de la prononciation des arrêts dans le délai prévu par la loi et les violations des droits de l’homme dans les cours et tribunaux.
Selon le président de la Fondation Bill Clinton pour la paix, Emmanuel Cole, la principale cause des décès dans les prisons congolaises est la lenteur des procédures judiciaires.
Il a ainsi demandé au gouvernement, à travers les ministères de la Justice et des Droits humains, de désengorger des maisons carcérales et d’accélérer les procédures judiciaires.
Construite pour une capacité d’accueil de 1500 pensionnaires, la prison centrale de Makala en compte à ce jour plus de 13.500, a rapporté la Fondation Bill Clinton pour la Paix. Et la majorité d’entre eux sont des prévenus, a-t-il précisé.
Même à la prison de Ndolo à Kinshasa, selon le document, a enregistré deux décès depuis le début 2023.
La Fondation Bill Clinton pour la Paix a également dénoncé la détention, à ce jour de nombreuses personnes dans les cachots de l’Ex-DEMIAP et de l’ANR dans des conditions infrahumaines.
A cela s’ajoutent des arrestations arbitraires, des enlèvements ainsi que des emprisonnements illégaux.
Face à ce tableau sombre de la situation des droits de l’homme, l’ONG a en outre recommandé au Chef de l’Etat de fermer les cachots clandestins comme promis lors de sa campagne électorale de 2018 et de veiller au bon fonctionnement de la magistrature à tous les niveaux.
Elle a invité le ministère de l’Intérieur à veiller à la sécurisation de tous les candidats aux scrutins avenirs sans distinction.
Cette organisation a par ailleurs appelé les autorités judiciaires à faire respecter le délai des verdicts conformément à la loi. A l’ONU, d’enquêter sur les détentions illégales et les causes des décès.
Rédaction