Malgré la signature du mécanisme de surveillance et de vérification du cessez-le-feu signé le 14 octobre dernier entre le gouvernement congolais et la rébellion de l’AFC/M23, sous la médiation du Qatar, les combats violents continuent dans provinces du Sud et Nord-Kivu. Ces affrontements opposent principalement les troupes de l’AFC/M23 aux combattants Wazalendo, groupe armé allié aux Forces armées congolaises (FARDC).
Selon un message mis à jour par le point focal communication de l’AFC-M23, des affrontements se sont poursuivis ce mercredi 22 octobre, dans les zones densément peuplées des localités de Nyarushyamba, Kashebere et leurs environs, respectivement dans les territoires de Masisi et Walikale au Nord-Kivu.
Ce mardi, de nouveaux affrontements ont été signalés dans les villages de Nyangezi en territoire de Walungu au Sud-Kivu.
Par ces combats récurrents, les deux parties foulent cyniquement aux pieds le processus de paix de Doha. La complexité du conflit est accentuée par la dispersion des groupes autonomes de Wazalendo difficiles à coordonner, ce qui compromet le respect du cessez-le-feu.
Des observateurs estiment que cette dispersion compliquerait le respect du cessez-le-feu dans les deux provinces.
Pour l’AFC/M23, ces attaques ignobles, notamment perpétrées les mardi 21 et mercredi 22 octobre 2025, constituent une violation flagrante du cessez-le-feu, soulignant que Kinshasa porte l’entière responsabilité ayant lui-même provoqué l’escalade et saboté les efforts de paix.
Cependant, l’offensive du M23 soutenue par le Rwanda selon Kinshasa et des rapports internationaux, provoque une crise humanitaire majeure avec des centaines de déplacés internes dans la région, déplorent les observateurs.
Avec ces accusations de part et d’autre, une réussite de la mise en œuvre du mécanisme conjoint de surveillance et de vérification du cessez-le-feu dépendra du comportement des forces engagées sur les fronts, largement du comportement des combattants Wazalendo non signataires de ce document.
Juvénal MUTAKATO