Le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) a interdit, ce lundi 9 juin, aux médias de diffuser ou de publier les activités des agresseurs et de leurs supplétifs de l’AFC/M23. Cette décision intervient après celle instaurée le 2 juin en rapport avec la non médiatisation des activités du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) et celles de son leader, Joseph Kabila.
Réunis en assemblée plénière ordinaire, les membres de cette institution d’appui à la démocratie ont recommandé aux journalistes de faire montre de professionnalisme dans l’exercice de leur métier, en s’abstenant de diffuser les informations tendant à démoraliser les forces armées.
« À tous les médias opérant en RDC, la plénière leur demande de faire preuve de professionnalisme en s’abstenant de diffuser ou de publier des articles tendant à décourager les FARDC engagées dans la défense de notre pays, de s’interdire de diffuser, de publier ou de relayer les activités des agresseurs et de leurs supplétifs, et enfin de ne diffuser que des informations vérifiées auprès des sources officielles concernant la situation des zones en conflit dans l’Est de la RDC, » a indiqué le rapporteur du CSAC, Oscar Kabamba.
Il a également révélé que la plénière de cet organe de régulation a recommandé aux acteurs socio-politiques de s’abstenir de toute déclaration, attitude ou comportement qui porterait atteinte à la sécurité du pays.
Avant cette assemblée plénière, le président de cet organe de régulation des médias en RDC, avait interdit la semaine précédente aux médias de couvrir les activités de l’ancien président Joseph Kabila, qui séjourne à Goma, ville sous contrôle des rebelles de l’AFC/M23. Le PPRD et ses lieutenants étaient également visés. Mais la plénière du CSAC a levé la mesure le 9 juin 2025 et l’a convertie en simple recommandation.
Rédaction