Au cours du mois de mars dernier de l’année en cours, les cas de violences sexuelles liées au conflit sur des victimes adultes ont augmenté considérablement par rapport au mois précédent, renseigne le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH) en République démocratique du Congo. L’instance qui assure un suivi étroit de la situation des droits de l’homme et qui a procédé à des analyses des tendances y relatives dans le pays, indique qu’au moins 68 victimes adultes (toutes des femmes) ont été enregistrées au cours du mois en revue contre 16 au mois de février 2023.
Selon la même source du bureau conjoint des nations unies, les groupes armés sont responsables de la majorité de ces violences sexuelles et celles basées sur le genre (VSBG) commises sur les civils en particulier les femmes et filles, avec un total de 63 victimes. Les principaux auteurs de violences sexuelles parmi les groupes armés sont les Maï-Maï Twa sous le commandement de Liwa (15 victimes), les membres des Ngumino (11 victimes), le M23 (neuf victimes), la CODECO (neuf victimes). Même des militaires sont cités. Ils ont commis cinq cas des violences sexuelles, tous attribuables aux FARDC.

Contacté à ce sujet Aimée MATABARO, avocate et défenseure des droits de l’homme, estime que les causes sont multiples concernant las cas de violences sexuelles et basées sur le genre (VSBG) et au Sud-Kivu le seuil est élevé parce que la femme a longtemps été placée sous le joug de l’homme.
Signalons que, les provinces ayant enregistré le plus grand nombre de victimes de violences sexuelles est le Sud-Kivu (20 victimes) suivi par les provinces du Nord-Kivu (17 victimes), du Tanganyika (16 victimes) et de l’Ituri (15 victimes).
Marcus Bashonga La sentinelle
