RDC: La sécurité et la santé des employés semblent être oubliées par plusieurs employeurs de nos jours

La journée mondiale de la sécurité et de la santé se célèbre le 28 avril de chaque année. Elle a été mise sur pied pour promouvoir la prévention des accidents et maladies professionnels.

En République démocratique du Congo, le régime général de sécurité sociale n’accorde pas à ses affiliés les soins de santé en cas d’accidents et de maladies non professionnels. Ces lacunes sont cependant comblées par le code du travail qui met à la charge de l’employeur notamment les soins de santé de ses salariés.
Dans cette obligation, le patron est directement responsable de l’application des mesures de prévention pour la sécurité et la santé au travail destinées à assurer la protection des travailleurs qu’il utilise.

Selon l’article 159 de la loi N°015/2002 du 16 Octobre 2002 portant code du travail, les conditions de santé et de sécurité au travail sont assurées pour différentes raisons. C’est notamment
pour prévenir les accidents du travail, lutter contre les maladies professionnelles. A cela s’ajoutent l’objectif de créer les conditions de travail salubres et de remédier à la fatigue professionnelle excessive.

Cependant, en pratique dans plusieurs organisations, les employeurs violent délibérément ces prescrits. Pour certains, les équipements de protection et des mesures de précaution ne sont pas mis à la disposition des employés pour prévenir les accidents du travail.

L’environnement de travail n’est pas assaini. Par exemple plusieurs travaillent dans un lieu à fort tapage sonore causant ainsi du stress, du mauvais sommeil ou même de la fatigue aux travailleurs traduisant ainsi les maladies dites professionnelles.

Des conditions de travail incontestablement insalubres pour nombreux. De latrines sanitaires aux postes de travail en passant par les voies d’accès, les travailleurs cohabitent tristement avec des saletés sans que cela inquiète leurs patrons.

La question des heures supplémentaires non prises en charge fait également la une des déviations des embaucheurs dans des Sociétés, associée à celle des arriérés des salaires. Les employés travaillent au delà de leurs jobs descriptions et heures de travail et cela sans encouragement psychologique moins encore pécuniaire de leurs chefs. La fatigue professionnelle à laquelle ils font face est alors indescriptible.

Face à toutes ces déviations, certaines organisations détiennent les syndicats des salariés mais qui ne sont que théoriques par souci de préserver leurs jobs probablement acquis par grand sacrifice. Ainsi, ils ne savent pas revendiquer leurs droits pourtant légalement reconnus.

Le ministre congolais de la jeunesse, nouvelle citoyenneté et cohésion nationale Yves BUNKULU Zola a annoncé le taux de chômage de 19% en milieu des jeunes en République démocratique du Congo.

Ce taux estimé élevé, la peur de revendication des salariés dans des organisations est-elle donc justifiée ? La réponse semble affirmative à en croire plusieurs observateurs.

Joyce KALUMUNA

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