RDC : dossier Bukanga-Lonzo, Matata Ponyo écope 10 ans de travaux forcés

La Cour constitutionnelle de la République démocratique du Congo a rendu son verdict ce mardi 20 mai dans l’affaire emblématique du projet agro-industriel de Bukanga-Lonzo. L’ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo a été reconnu coupable de détournement de fonds publics, aux côtés de l’homme d’affaires sud-africain Christo Grobler et de l’ex-gouverneur de la Banque centrale, Déogratias Mutombo.

Dans son verdict très entendu, la Cour Constitutionnelle a condamné l’ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo à 10 ans de travaux forcés pour détournement de fonds dans l’affaire Bukanga-Lonzo, impliquant plus de 200 millions de dollars américains.

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Des chiffres accablants

Selon les conclusions de la Cour, sur les 279 millions de dollars américains décaissés par le trésor public pour financer ce projet censé relancer le secteur agricole, seulement 34 millions USD ont effectivement été investis dans la mise en œuvre du projet. Le reste des fonds a été détourné au détriment de l’État congolais.

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156 millions USD : montant détourné par Matata Ponyo et Christo Grobler, principal opérateur du projet.

89 millions USD : somme également détournée par Matata Ponyo et Déogratias Mutombo, selon les preuves retenues par la Cour Constitutionnelle.

Une gestion défaillante reconnue par la Cour

Dans son exposé, la Cour Constitutionnelle a évoqué une gestion « défaillante », soulignant que les preuves documentaires fournies démontrent clairement des irrégularités majeures dans la planification, l’exécution et le suivi du projet Bukanga-Lonzo.

Ce dossier, longtemps considéré comme emblématique de la mauvaise gouvernance, marque un tournant judiciaire et politique majeur en RDC.

Signal fort dans la lutte contre l’impunité

Ce verdict ouvre un nouveau chapitre dans la lutte contre la corruption et l’impunité au sein des institutions publiques. La reconnaissance de culpabilité de Matata Ponyo, autrefois présenté comme un technocrate modèle, envoie un message fort sur la volonté des autorités judiciaires d’assainir la gestion publique.

La suite judiciaire pourrait inclure des sanctions financières, des interdictions d’exercer des fonctions publiques, voire des peines privatives de liberté, en fonction des modalités d’exécution du jugement.

Rédaction

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