Des citoyens congolais bloqués au Burundi décrient la séquestration dont ils sont victimes après l’annonce de l’ouverture des frontières par le chef de l’Etat lors de son adresse à la nation en date du 21 Juillet dernier. Une décision qui demeure pour eux une lettre morte vu que l’accès au sol congolais leur reste impossible. Certains d’entre eux se sont confié à notre rédaction dans un entretien téléphonique ce vendredi 21 août 2020.
Ces derniers s’indignent contre ce qu’ils qualifient d’abandon, d’irresponsabilité, de léthargie et d’insouciance de la part de l’ambassade congolaise en ce temps où ils se retrouvent en des conditions malencontreuses, bloqués sur le territoire étranger sans la moindre assistance de la part de la représentation du gouvernement congolais au Burundi à part des promesses intenables.
« Moi je suis venue récupérer mes documents après avoir achevé mes études universitaires ici au Burundi. Alors, je suis venue chercher mes documents afin de me lancer sur le marché de l’emploi chez nous au pays. Et c’est ainsi qu’à peine arrivée les frontières ont été fermées. En venant, sur le plan prévisionnel je me suis préparé en terme de deux jours et voilà aujourd’hui on est à plus de 5 mois. Ici, nous vivons l’impossible, sans rien ni personne pour nous venir en aide. L’ambassade nous a été d’aucune aide quelconque à part nous vendre des promesses illusoires qui n’ont toujours pas été tenues. Nous sommes nombreux ici, venus pour diverses raisons certains pour des visites familiales, d’autres venus pour suivre des soins médicaux », a déclaré l’une des victimes qui a requis l’anonymat.
D’autres sources renseignent avoir été déguerpies des hôtels, des maisons où elles étaient logées faute des moyens. Et que malgré les signaux d’alarme lancés à l’ambassade, cette dernière est restée indifférente et ne proposant rien de pratique et ne faisant aucune preuve de responsabilité en faveur de ces infortunés.
Ces Congolais bloqués au Burundi appellent à toute personne éprise de bonne volonté et soucieuse du bien-être de ses semblables, de plaider en leur faveur pour qu’une solution soit trouvée pour que ces derniers regagnent leur pays.
Il sied de noter qu’en date du 15 Août dernier, comme annoncé par le président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo dans son discours du 21 Juillet passé, ces congolais bloqués au Burundi ont tenté de traverser la frontière pour regagner la RDC mais à leur grande surprise, il leur a été dit qu’ils ne sont pas autorisés de traverser la frontière.
Nos efforts pour entrer en contact avec l’ambassade de la RDC au Burundi, ont été vains.
Alpher Kalala