RDC : 7 ODDH condamnent la fermeture de la frontière de Kasumbalesa et parlent d’une atteinte à la liberté (communiqué)

Fermée dans la matinée de vendredi 03 aout 2018, la frontière de Kasumbalesa entre la RDC et la Zambi n’a pas été opérationnelle toute la journée pour une cause non-officiellement élucidée alors que certaines bouches avancent comme motif l’empêchement de Moise Katumbi d’entrer en République démocratique du Congo.

Dans un communiqué conjoint, 7 Organisations de défense des droits de l’homme condamnent cette attitude du gouvernement congolais qualifiée “d’un acte non justifié [qui] porte atteinte à la liberté de mouvement et qui cause du tort à l’économie et à la population“.

Ci-dessous le communiqué :

COMMUNIQUE CONJOINT

ACAJ / ACIDH / ASADHO-KAT / CDH / HDH / IRDH / JUSTICIA

LA FERMETURE DU POSTE FRONTALIER DE KASUMBALESA CAUSE DU TORT A L’ECONOMIE ET A LA POPULATION

Le gouvernement devrait laisser M. KATUMBI quitter la frontière de la RDC avec la Zambie.

Sept ONG de défense des droits de l’Homme condamnent la fermeture du poste frontalier de KASUMBALESA (RDC-Zambie), dans le seul but d’empêcher à M. KATUMBI CHAPWE Moïse de rentrer dans son pays. Cet acte non justifié porte atteinte à la liberté de mouvement, le droit de revenir dans le pays à ce dernier et aux milliers des congolais bloqués à la frontière. En plus, il occasionne des pertes commerciales énormes aux transporteurs et entreprises minières.

En effet, depuis l’aube du vendredi 03 août 2018, la frontière entre la RDC et la Zambie est de facto fermée, sans aucune décision administrative le justifiant. Les agents des services de l’immigration et des douanes ont désertés leurs bureaux, sur instruction qui serait venue verbalement de la « hiérarchie ». Sont ainsi restés bloqués, des minerais à l’exportation, des citernes de carburant et autres marchandises importés, des bus et taxi de transport des personnes.

« Un camion immobilisé coûte 500,00 USD de pénalité, par jour, et j’en ai 300 alignés », se plaint le directeur des opérations d’une entreprise de transport international. De son côté, le responsable d’une agence en douanes déplore : « J’ai cinquante trucks de carburant, acides, lubrifiants et pièces de rechange d’engins spéciaux d’extraction minière attendus par une grande entreprise minière de Kolwezi, mais je ne sais quoi faire !» Sur le parking, des dizaines de voyageurs venus d’Afrique du Sud, Tanzanie et la Zambie se plaignent mêmement.

De ce qui précèdent, les ONG signataires invitent le Gouvernement de la RDC à lever cette mesure injustifiée portant fermeture de la frontière et laisser M. KATUMBI jouir de sa liberté de mouvement garantie par la Constitution ainsi que l’article 13 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme qui stipule : « 1.Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l’intérieur d’un état. 2. Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays ».

  1. Association Congolaise d’Accès à la Justice (ACAJ)
  2. Action Contre l’Impunité pour les Droits Humains (ACIDH)
  3. Association Africaine de défense des Droits de l’Homme, Section du Katanga ASADHO-KAT
  4. Centre des Droits de l’Homme et Droit international Humanitaire (CDH)
  5. Humanisme et Droit Humain (HDH)
  6. Institut de Recherche en Droits Humains (IRDH)
  7. JUSTICIA ASBL

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.