La Société civile du Sud-Kivu a organisé un atelier d’analyse des contraintes ressorties dans la nouvelle loi électorale, mercredi 06 décembre 2017, à Bukavu.
Plusieurs contraintes énumérées dans ce projet de loi, actuellement en examen au parlement, ont été ressorties par les participants telles que la représentation des femmes sur les listes de partis politiques , le vote à l’aide de la machine, le seuil des représentativité des parties politiques sur toute l’étendue de la République ainsi que la caution à payer pour postuler aux différents scrutins.
A en croire le président du bureau de coordination de cette structure citoyenne, près de 70 organisations membres de la Société civile ont formulé des propositions à intégrer dans ledit projet de loi, avant son adoption par le Sénat.
« Nous avons appelé à cette journée de réflexion pour que nous puissions réfléchir sur les grandes options par rapport aux innovations apportées dans cette nouvelle loi électorale. C’est pourquoi une septantaine d’organisation se sont réunies pour apprécier ce que le peuple veut en réalité en rapport avec cette loi électorale », a indiqué Me Patient Bashombe, président du bureau de coordination.
Il croit que la Chambre haute du Parlement pourrait modifier certaines dispositions qui fâchent tenant compte des besoins de la population comme ce fut le cas lors des manifestations de janvier 2015, lorsque « la population avait rejeté » un projet de loi électorale référendaire.
«Nous savons qu’en 2015, encore le Sénat avait été proche de la population, avait écouté la voix de la rue. Nous osons croire qu’à cette occasion encore, le Sénat va nous écouter bien que cette loi ait été adoptée par l’assemblée nationale(…) », croit le président du bureau de coordination.
Me Bashombe affirme qu’une délégation de la Société civile ira déposer aux Sénateurs congolais les différentes propositions de la population du Sud-Kivu avant le vote du projet par la Chambre haute du Parlement.
En rappel, la nouvelle loi électorale adoptée le week-end dernier par le parlement a suscité un tollé entre les députés de la majorité présidentielle (MP) et ceux de l’opposition qui, jusqu’à ce jour, qualifient ce texte d’un moyen pour la MP de s’éterniser au pouvoir.
Loni Irenge Joël