Les enseignants des écoles conventionnées catholiques et protestantes ont observé une journée sans enseignant, mercredi 6 décembre sur toute l’étendue de la province du Sud-Kivu.
A travers ce boycott, les enseignants entendent exprimer leur compassion à l’égard de leurs collègues victimes de l’escroquerie des institutions bancaires et d’autres écoles sans frais de fonctionnement.
« Nous avons la clé dans les mains ce pourquoi nous avons décidé de rester à la maison pour prier pour ces gens qui ne veulent pas changer. Nous voulons dénoncer l’escroquerie de la part de certaines banques, et le non versement de la prime de plusieurs mois aux écoles payées par la Cartas », a expliqué Jacques Cirimwami, secrétaire provincial du Syndicat national des écoles catholiques, SYNECAT.
Les enseignants promettent de recourir à une grève dans la mesure où aucune solution n’est trouvée à leurs revendications.
« C’est par la solidarité que nous pouvons changer ce gouvernement. Et nous demandons à tous les enseignants d’être en alerte parce que, si rien n’est fait, nous n’allons pas rentrer après les vacances de Noël. C’est-à-dire qu’à partir du 8 (Après les vacances des festivités, NDLR), nous allons boycotter la rentrée pendant des jours autant que possible, si rien n’est fait », a promis Cirimwami.
Déjà ce matin, les écoles conventionnées catholiques et protestantes de la ville de Bukavu ont renvoyé les enfants à la maison.
Marie-Louise Nsimire