Lucha (Sud-Kivu) : « Quand nous prenons la parole, c’est pour clamer l’annonce de la violence ou la dévastation. Nous voulons en être délivré »

Le mouvement citoyen Lutte pour le changement (LUCHA), à l’occasion de son sixième anniversaire d’existence en RDCongo, fustige la gestion du pays. Pour le mouvement, il est temps que la gestion tant sur le plan politique, sociale, économique que  juridique se vêtisse de sa jolie robe pour voir le sourire  sur le visage du peuple congolais. Ceci est contenu dans un mémorandum lu au rond-point ISP où ces jeunes ont organisé une activité communautaire pour la circonstance.

Les militants au sein de ce mouvement citoyen se considèrent comme le «germe  juste » pour éveiller la bonne gouvernance en RDC au regard de leur mission et de leurs engagements.

 « Nous sommes les veilleurs. Ni le jour ni la nuit, nous ne devrons nous taire. Nous sommes ceux qui doivent tenir en éveille ce trésor. Peuple congolais,  chers camarades de luttes, (…) passons les portes, frayons les routes, levons l’étendard pour nous convoquer à nos responsabilités.  Faisons appel à notre engagement et trouvons des forces dans notre indignation. Soyons ceux qui vont éveiller du Congo, un germe juste (…)  exerçons l’équité dans notre pays », interpelle ce mémorandum lu par Grâce Maroy, militante.

Il n’est pas question de baisser le bras tant que les sanglots, les cris de violences et autres crises, aux yeux du monde, continuent à se faire entendre en République démocratique du Congo.

« Notre indignation est toujours là. Nous sommes devenus objectifs de dérision continuelle, le monde entier se moque de nous. Quand nous prenons la parole,  c’est pour clamer l’annonce  de la violence ou la dévastation. Nous ne voulons plus de cela, nous voulons en être délivrés. La lucha avec le peuple réintègre dans la possession du pays. La Lucha pour l’amour qu’elle porte pour ce Congo ne se taira pas,  elle veut une nouvelle histoire du Congo avec la joie de son peuple. Plus besoin d’entendre des sanglots ni de cris de violence, des tueries ni d’injustice », poursuit-il.

Dans ce document, les militants pro-démocrates rappellent qu’il de droit pour le congolais, comme pour tout être humain, de jouir de son pays.

« Nous voulons  bâtir des maisons où  nous allons vivre, planter et  manger les fruits. Plus jamais bâtir  pour qu’un autre vienne y vivre ni planter pour qu’un autre vienne manger les fruits. Alors là, les enfants de notre pays marcheront tête haute et là, nous trouverons notre renaissance », renchérit-il.

 Rappelant ses origines, Lucha est un mouvement citoyen non partisan né le 01 mai 2012 dans la ville de Goma, province du Nord-Kivu dans l’est de la république démocratique du Congo. Sans nom, le mouvement  s’y est fait  entendre pendant six mois, dans l’objectif de décrier la gouvernance du pays.

« Ce sont ces jeunes sans armes  avec papier, mains liées  et bouches fermées qui passent dans le rue pour clamer l’accès à l’eau ; à l’éducation, à l’infrastructure, à l’alternance, à la bonne gouvernance à la prise de conscience collective », conclut le memo.

Né dans la capitale du Nord-Kivu le 01 mai 2012, la Lucha totalise ainsi 6 ans de lutte. Le mouvement est présent dans plusieurs villes de la république démocratique du Congo.

Materne Nsiku

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