L’administrateur du territoire de Kalehe (Sud-Kivu) alerte sur les cas de meurtres, d’assassinats et de tentatives d’infiltration régulièrement signalés dans son entité ces deux derniers mois. Il a demandé ce lundi 16 décembre au commandement 33e région militaire de veiller sur la divagation des individus qui se baladent avec des armes à feu.
Selon l’autorité territoriale de Kalehe, le dernier cas en date remonte à dimanche passé. Un civil muni d’une arme lui prêtée par un militaire des FARDC a semé la panique dans les villages Butumba et Bulenga. Un autre cas a été enregistré le vendredi 13 décembre, où une dispute de deux éléments Wazalendo a conduit à la mort d’un homme à bord d’une moto ainsi qu’une femme grièvement blessée qui ensuite est allée mourir à l’hôpital à Goma.
« La police a maîtrisé le militaire. Mais, au cachot où on l’a mis, il a réussi à s’évader avec son arme. La population à côté voulait le lapider. C’est là qu’il a commencé à crépiter des balles. Ça fait des paniques généralisées à Bulenga et Butumba, partout là. Et dans ces débandades-là, une personne a été atteinte et, malheureusement, elle a rendu l’âme, » explique Thomas Bakenga, administrateur de Kalehe.
Il confirme la recrudescence de l’insécurité dans sa juridiction, causée par certains éléments incontrôlés.
« Ils sont en train de vadrouiller partout dans les cités et tuent, pillent, menacent et tracassent la population. C’est le cas de Kalonge, où ils ont tiré lâchement sur un agent humanitaire. A Minova, dans le Mbinga Nord, dans le Bunyakiri là-bas c’est tous les jours qu’on nous rapporte des telles situations d’insécurité, » regrette-t-il.
L’administrateur Thomas Bakenga appelle les autorités militaires à « sensibiliser les chefs de ces groupes-là et leur dire c’est quoi l’utilisation d’une arme à feu ».
Les acteurs sociaux ne cessent d’alerter chaque fois les cas d’insécurité signalés dans cette partie du Sud-Kivu.
Rédaction