Au cours d’une interview exclusive accordée à votre reporter mercredi 15 février 2017 à Bukavu, Jacques Cirimwami, Secrétaire provincial du Syndicat des enseignants catholique (SYNECAT) et porte-parole du syndicat des enseignants catholiques à l’est de la République démocratique du Congo (RDC), a révélé plusieurs conséquences qui sont liées à la prise en charge des enseignants par les parents à travers la perception de la prime dans des écoles.
« La première conséquence c’est sur l’enfant. C’est pourquoi il faut voir dans quel traumatisme sont les enfants lorsqu’ils sont chassés au point que ça les amène même de ne plus suivre objectivement les cours. Ça joue aussi sur la qualité de l’enseignement car l’évaluation n’est plus en rapport avec les aptitudes intellectuelles. Donc dans la qualité de l’enseignement, il n’y a plus de rigueur » a indiqué Jacques Cirimwami.
Cirimwami dénonce le non payement des certains enseignants de la province du Sud Kivu, ce qui fait qu’ils se fient ainsi aux parents pour leur prise en charge.
« L’éducation pour tout pays c’est la priorité. Mais vous constatez qu’aujourd’hui dans notre pays, je vous donne le cas de notre province, où sur les 44 milles enseignants que nous avons, plus de 16 milles enseignants, pour ne pas compter les écoles, qui ne sont pas reconnus par l’état congolais. Les 16 milles enseignants qui constatent qu’ils sont à l’estrade mais on ne le rémunère pas, ils sont aussi totalement mal payés. Ils se disent, pour qu’on enseigne il faut que les enfants nous prennent en charge », ajoute Jaques Cirimwami.
Plusieurs tentatives de réponse à la question liée à la perception de la prime dans des écoles ont été mises sur pieds mais qui, jusque-là, n’ont pas trouvé d’issue favorable. C’est le cas du projet d’édit portant fonds de promotion de l’enseignement qui reste toujours entre les mains du gouvernement provincial du Sud Kivu.
Mulemangabo Pacifique