L’analyste politique, le professeur Rigobert Kabamba, invite les femmes du Sud-Kivu à briser la peur par la création des partis politiques en vue d’un meilleur positionnement à la tête des instances décisionnelles en RD Congo. C’était au cours d’un café de presse organisé à Bukavu par l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC) et l’Association des femmes des médias (AFEM) Sud-Kivu.
Cette rencontre avait pour objectif de réfléchir sur les stratégies qui peuvent amener à élire une femme à la tête de la province du Sud-Kivu, mais également analyser le contexte socio-politique, culturel et l’environnement politique dans lequel les femmes émergent et qui peuvent être des freins à leur participation politique.
Rigobert Kabamba déplore le manque du sens de risque observé dans le chef de plusieurs femmes qui, pourtant, sont à mêmes de gérer la chose publique que les hommes.
« En établissant l’ensemble d’embuches qui jalonnent le chemin de la femme vers le poste de commandement, nous pensons directement au sens du risque. La majorité des femmes n’ont pas le sens du risque, ce qui fait qu’elles attendent les nominations. Or, les nominations en tant que quota ont toujours une erreur (…) parce que celui qui vous a amené, a une main mise sur vous », regrette le Professeur.
Lily Civava, du Conseil des organisations féminines agissant en synergie (COFAS), estime que les hommes ne facilitent pas l’accès à la femme au niveau du pouvoir tout comme dans les partis politiques alors qu’ils détiennent les moyens financiers.
« La femme étant une vraie gestionnaire, au niveau des partis politiques et du pouvoir, on a peur d’elle. On pense qu’en arrivant au pouvoir, la femme va mieux gérer, qu’elle va dénoncer le mal que les hommes ont fait. Ils sont capables de financer les femmes, mais c’est la peur qui les ronge », a-t-elle estimé.
Le professeur Kabamba croit que dès lors qu’une femme dirige un parti politique, ceci l’encourage à dépasser les obstacles auxquels elle fait face.
« Que la femme prenne le courage du risque en se jetant dans la balance, principalement, non pas en entrant dans les partis politiques mais plutôt en en créant. Qu’elle soit responsable de parti politique pour bénéficier du soutien de plusieurs », a-t-il recommandé.
Pour sa part, Solange Lwashiga, membre du Caucus des femmes du Sud-Kivu, leadership du système politique actuel doit être changé pour permettre à la femme d’y parvenir.
« Les femmes peuvent créer des partis politiques mais il y a un problème du système politique en RDC. Tant que le leadership premier du système n’aura pas changé, ces partis risqueront de s’engouffrer (…) changeons le ‘‘Mutawala’’ (veut dire le responsable, NDLR) en élisant ou en nommant les femmes pour voir ce qu’elles vont apporter aussi comme changement », a-t-elle exhorté.
Solange Lwashiga estime que « la politique congolaise est construite sur un béton qui nécessite une démolition par le changement de comportement en élisant l’homme et la femme qu’il faut » pour le bien-être de toute la société.
Jean-Marie Mulume
Les femmes malgré ce temps moderne qui a cherché à les émanciper. Elles sont pas caables de s’effrayer un passage vers les postes les enviés, ceux de grandes décisions. Et en réalisé elles être dirigé pas dirigé, la preuve simple est qu’aucune femme ne s’est donnée l’audace de postuler au poste du gouverneur pourtant le pouvoir est dans la rue