Le Syndicat des enseignants du Congo (SYECO) section Sud-Kivu, décrie ce qu’il qualifie de clôture hypothétique de l’année scolaire 2019-2020. Il condamne aussi le non-respect des promesses faites par le gouvernement à l’égard des enseignants et appelle ces derniers à parler le même langage afin de dénoncer la gestion opaque qui règne au sein du Service de contrôle et de paie des enseignants (SECOPE). C’est ce qu’a dit Roger Matabaro, secrétaire provinciale du SYECO lors d’une interview avec notre reporter ce lundi 31 août 2020.
Pour ce syndicaliste, définir le calendrier pour sauver l’année scolaire à lui seul sans répondre aux désidératas des enseignants n’a rien d’un procédé salutaire car, la gestion opaque du secteur éducationnel et le non-respect des accords de Bibwa constituent les principales obstructions qui hypothèquent l’enseignement.
« Si vous suivez les médias, le slogan est qu’on se réjouit d’avoir sauvé l’année. Pour eux sauver l’année c’est-à-dire donner des points aux enfants pour que ces derniers montent des classes et d’autres vont refaire comme si c’était normal. Mais ils ne voient pas les conséquences de ce qu’ils sont en train de faire. Ce n’est pas l’argent qui manque dans ce pays, mais le problème c’est que, ceux qui nous gerent au niveau hiérarchique ne voient que l’argent mais ils ne voient pas le bien de ce pays pourtant ils ignorent que l’enseignement c’est l’épine dorsale du développement du pays », regrette Roger Matabaro.
Ce dernier ajoute que seul un audit scrupuleux au SECOPE et au ministère de l‘EPST s’avère l’issue favorable qui pouvant affranchir le secteur éducationnel de tous les maux dont les enseignants sont victimes.
Par ailleurs, secrétaire provinciale du SYECO fait savoir que la grève déclenchée cette année va se poursuivre l’année prochaine si les accords conclus à Bibwa ne sont pas respectés.
Signalons que le ministère de l’EPST a proposé la rentrée scolaire pour l’année 2020-2021 au 5 Octobre prochain.
Alpher Kalala