On aura tout vu et entendu dans ce pays où tout se conjugue au superlatif: 2 millions 345mille 409 kilomètres carrés, plus ou moins 80 millions d’habitants, 26 provinces, taux surélevé de chômage, etc.
Comme si cela ne suffisait pas, les prétendants à la course au Palais de la nation gonflent leurs discours programmes avec des chiffres ronflants.
Ils caressent avec un brin d’emphase patriotique, des rêves ambitieux qui ressemblent à s’y méprendre à la poudre aux yeux.
Ces chiffres se déclinent en termes de plusieurs dizaines de milliards de dollars sur un quinquennat.
114 milliards USD annonce Vital Kamerhe, 100 milliards promet Moïse Katumbi, 80 milliards signe Jean-Pierre Bemba.
Une véritable pluie torrentielle de billets verts sur la RDC qui sortiraient d’on ne sait d’où.
Mais à les entendre, ces chiffres faramineux vont provenir de la maximisation des recettes internes, dans un pays où la bonne gouvernance a cessé d’être une réalité pour devenir un slogan creux.
Car sur le front des promesses, les Congolais devenus Zaïrois et redevenus Congolais auront tout entendu. En la matière, il y a même overdose.
Chaque dirigeant y est allé de son pari hyper généreux sur le papier ou sur le bout des lèvres. Mais, très peu de traduction concrète.
La situation de la majorité des Congolais demeurant toujours loin d’être enviable.
Contraint par le réel à faire le ” Saint-Thomas “, le Congolais lambda attend seulement juger les uns et les autres à l’aune des actes.
Sinon, s’il fallait croire le personnel politique sur base de leurs projets de société, discours de politique générale, plans d’actions et autres mots d’ordre, il y a belle lurette que la RDC serait un pays émergent.
Tiens ! Entre les chiffres et l’assiette du congolais lambda, il y a bien de la coupe aux lèvres.
Eugide Abalawi Ndabelnze