Qu’on se rassure. L’épidémie à virus Ebola n’est pas déclarée dans la province du Sud-Kivu jusqu’à présent, confirme le communicateur de la Division provinciale de la santé (DPS) du Sud-Kivu. Dr Claude Bahizire réagit ainsi aux informations selon lesquelles le ministère de la santé a négligé la vaccination les populations pour faire face à cette épidémie déclarée dans une province voisine et qui est à la base de la panique à Idjwi, Miti Murhesa et Bukavu.
« Depuis que les autorités ont déclaré qu’il n’y avait pas de cas ici, jusqu’aujourd’hui, on n’a pas encore enregistré ou notifier un cas de la maladie à virus Ebola au sud Kivu (…) ce qui fait que l’on ne peut pas envisager la vaccination contre cette maladie », précise-t-il.
D’après lui, la vaccination contre ce virus ne peut se faire de manière vague.
« La vaccination contre Ebola, c’est une vaccination qui se fait de façon ciblée. On commence par cibler d’abord la région ou la zone où il y a déjà la maladie. (…) même au Nord Kivu, on est entrain de vacciner dans le territoire de Beni, mais ce n’est pas partout à Beni. Dans les deux zones de santé de la province d’Ituri où il y a eu des cas mais ce n’est pas aussi toute la population, seulement les membres des familles qui ont été en contact avec un malade confirmé », a expliqué le Speaker de la DPS soulignant ceci comme une raison pour laquelle « on ne peut pas vacciner chez-nous maintenant ».
Contrairement aux autres vaccins donnés lors des campagnes vaccinales en RDCongo, le cout de celui-ci serait supérieur et ne permettrait pas aisément le ministère de la santé de procéder à la vaccination de la population congolaise en vue de l’épargner, pourtant, de cette maladie mortelle.
«…le vaccin, c’est vrai, il est efficace, c’est un bon vaccin. Mais, c’est par apport à la politique du programme, on se réserve d’abord et c’est un vaccin qui coute énormément cher parce qu’il n’est pas encore homologué. Toutefois, ça rejoint la politique du programme qui s’occupe effectivement de la lutte contre Ebola », renchérit Dr Bahizire.
A noter que des mesures d’installer à toutes les portes d’entrée en province les frontières, aéroports mais aussi dans les ports, les seaux à eau colorée ou du savon ont été prises par le gouvernement provincial et ses partenaires dans le domaine pour prévenir ce danger. Les habitants sont appelés, également, à s’abstenir de tout contact avec les animaux morts pour ne pas se faire contaminés.
La Division provinciale de la Santé, soutient Dr Claude, rappelle à l’opinion publique d’observer et mettre en application ces instructions pour s’épargner de toute contamination.
Ishara Masirika.