La décision du ministre national de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel (EPSP) en République démocratique du Congo de passer de 6 à 8 ans d’école primaire se trouve controversée par plusieurs parents à Bukavu. Pour certains, la mesure est bonne et pour d’autres, le gouvernement congolais devrait d’abord rendre possible la gratuité de l’enseignement primaire, consacrée dans la constitution du pays.
« Tout est bien si la qualité de l’éducation est améliorée mais la qualité d’enseignement est très complexe. Actuellement on trouve beaucoup d’élèves qui ne savent presque rien alors qu’ils vont aux cours chaque jour. Incapables de pas parler et écrire le français suite à la mauvaise manière d’enseigner. Si cette loi nous aidait à parfaire la carrière pédagogique nous serions contents de son application », s’est exprimé Bernard Kabwe, parent de trois élèves à dans école primaire.
Pour lui, le ministère devrait mettre un accent sur les matières enseignées aux élèves qui doivent se conformer à l’évolution technologique du moment.
« Il faut mettre beaucoup de techniques en marche pour la pratique de ce qu’on apprend. Qu’on puisse apprendre aux élèves surtout la pratique en ces jours où la mondialisation prend son essor. Et même si on change la loi si on ne change pas la manière d’enseigner c’est rien », craint-il.
D’autres, par contre, croient que les deux ans ramenées à l’école primaire n’étaient pas une opportunité.
« Nous ne pouvons pas nous réjouir de cette loi car l’enfant grandit après les 6 ans du primaire et nous ne sommes pas sûr que les enseignants puissent supporter leurs mentalités. Loin de cela il y a des parents qui, après les études primaires, amènent leurs enfants ailleurs pour les humanités. Je n’en trouve aucune importance », a confié un autre parent.
A l’en croire, la mise sur pied de plusieurs lois non appliquées n’a aucune importance. Le gouvernement congolais devrait avant tout faire preuve de la gratuite de l’enseignement primaire.
« Plusieurs lois non respectées, c’est inutile. L’Etat devrait d’abord matérialiser la gratuite de l’enseignement telle que dit par la constitution. Le ministre aurait pu promulguer une autre loi relative à la manière d’enseigner et ce serait très important », recommande-t-il.
En rappel, le ministre de l’EPSP, Gaston Musemena, a annoncé qu’à partir de l’année scolaire 2018-2019, la durée de formation sera de 8 ans au lieu de 6 ans.
Pacifique Mulemangabo