Au moins 400 000 personnes ont été contraintes de fuir leurs villages depuis le début de l’année 2025, dans la région nord du Sud-Kivu, indique Médecin sans frontières (MSF). L’organisation ssouligne que les récents affrontements armés dans l’Est de la République démocratique du Congo ont gravement affecté la zone de santé de Minova et celles de Katana, Kalehe et Miti-Murhesa.
Dans un rapport publié et consulté ce mercredi 16 avril par notre rédaction, MSF indique qu’à leur retour, elles ont découvert des villages endommagés par les bombardements, des structures de santé vandalisées et un manque d’intrants essentiels, tandis que le système d’approvisionnement est quasiment à l’arrêt.
« Depuis 2024, MSF apporte un soutien aux structures de santé de Minova, Numbi, Kishinji, Cheya et Bobandana, afin de garantir l’accès aux soins pour les personnes les plus vulnérables. Ces activités ont été maintenues, et suite à l’escalade du conflit dans les zones de santé de Kalehe, Katana et Miti-Murhesa, les équipes MSF ont réalisé des évaluations approfondies dans les zones affectées. Elles ont constaté que la situation sanitaire est préoccupante tant au sein des structures de santé qu’au sein de communautés. En somme, un système sanitaire déjà fragile, se trouve dans un état d’effondrement, » écrit MSF.
En plus de sensibiliser les autres acteurs présents sur terrain, MSF évalue sa capacité à répondre aux nouveaux besoins observés.
« Une réponse multi sectorielle coordonnée à cette crise, qui accroît la vulnérabilité de la population du Sud-Kivu, est nécessaire et urgent,» déclare Muriel Boursier, cheffe de mission de MSF au Sud-Kivu et au Maniama.
Juvénal MUTAKATO
