Le débat sur l’adoption des réformes constitutionnelles en République démocratique du Congo afin d’aboutir à un État fédéral fait réagir plus d’un citoyen. Dans une tribune publiée vendredi 11 avril, Olivier Kamitatu, cadre du parti politique Ensemble pour la République, a plaidé pour un dialogue national inclusif en vue de l’adoption des reformes constitutionnelles afin d’aboutir à un Etat fédéral.
Selon lui, le fédéralisme représente une voie réaliste et nécessaire pour construire un Congo uni, prospère et pacifique, où chaque région jouerait un rôle actif dans le destin commun. Cet opposant constate que la centralisation excessive de la gouvernance freine le développement du pays, malgré ses immenses richesses naturelles et culturelles.
Olivier Kamitatu souligne que la décentralisation promise par la Constitution de 2006 est restée inefficace, les provinces dépendant toujours de Kinshasa pour leurs ressources et décisions.
Face à l’échec du modèle unitaire, il propose une fédéralisation basée sur six grandes régions historiques : Orientale, Équateur, Kongo, Kasaï, Katanga et Kivu.
Une démarche que désapprouve la plateforme Lamuka, qui s’oppose catégoriquement à cette idée de fédéralisme, qu’elle considère comme une menace pour la Constitution. Son porte-parole, Prince Epenge attribue l’échec de la gouvernance en RDC à l’irresponsabilité de la classe politique et non à la réforme unitaire de l’État.
Proposer de déchirer la Constitution pour transformer la RDC en un État fédéral est une insulte à la lutte de Lumumba. Le terme fédéralisme est utilisée pour masquer l’intention de balkanisation de la RDC, a-t-il déclaré.
Prince Epenge ajoute que la situation chaotique et la pauvreté du pays à l’irresponsabilité, l’inconscience et le clientélisme des dirigeants passés et présents.
Rédaction