Au total 15 motos et quatre véhicules de marque Land cruiser des organisations humanitaires MDA et Croix-Rouge ont été braqués sur la route nationale numéro 3 (RN3) à l’endroit appelé communément Baramoto au sein du Parc national de Kahuzi-Biega (PNKB), ce dimanche 8 décembre, nous informe la société civile de Bunyakiri en territoire de Kalehe (Sud-Kivu).
A en croire Isaya Benjamin qui signe une dépêche nous parvenue, c’est vers 13h40 que des hommes armés non autrement identifiés ont commis leur forfait à cet endroit situé non loin d’une position des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC).
Ce braquage est le deuxième à ce lieu en l’espace de quelques jours indique-t-il.
« Cet événement malheureusement de pillage dans le PNKB devient une habitude et enrichissement pour les malins. Les victimes ont été dépouillées de tous leurs biens matériels, financiers et ont subi des tortures, » écrit Isaya Benjamin.
Tout en condamnant ces comportements inhumains qui déstabilisent les usagers de cette route, la société civile de Bunyakiri lance un cris d’alarme aux autorités provinciales.
« Nous demandons au gouvernement congolais de prendre ses responsabilités pour garantir la sécurité à sa population malmenée par des tierces personnes de mauvaise volonté, » poursuit le président de la société civile de Bunyakiri.
En plus de la souffrance que traverse les usagers de cette route suite à son état de délabrement très avancé, ces derniers font face à une insécurité grandissante qui aggrave la situation socio-économique et la cohésion sociale des habitants dans la zone.
Malgré la présence des forces de sécurité notamment, les FARDC, la Police nationale congolaise (PNC) et les combattants Wazalendo sur cette route, les bandits armés font la loi à l’intérieur du Parc. Face à cette situation, la société civile de Bunyakiri exige qu’une réunion provinciale de sécurité soit tenue sur place afin de mettre des mécanismes en place pour endiguer cette insécurité.
« Cette insécurité persistante à Bunyakiri que subissent les usagers de cette route rabaisse l’économie et la cohésion sociale de la population avec les FARDC, PNC, Wazalendo et autres services de sécurité. C’est pourquoi nous demandons également la réunion de sécurité d’urgence à Bunyakiri conduite par la délégation du gouvernement provincial pour rétablir les parts de responsabilité de ces événements à répétition, » exhorte la société civile.
La semaine dernière, une cinquantaine de motocyclistes a tombé dans les mains de ces bandits armés à ce même endroit.
Juvénal MUTAKATO