Dans une lettre adressée aux enseignants de l’Institut supérieur pédagogique (ISP) Bukavu signataires de la déclaration suspendant les cours depuis le 14 novembre dernier, le Professeur Paulin Bapolisi analyse le fond et la forme de ladite déclaration et en formule des recommandations pour un climat de paix au sein de cette Institution pédagogique.
Sur le plan de la forme, le Professeur fustige la répétition de certains noms sur la liste des signataires « un même nom est repris deux fois sur la liste des signataires voir 1 et 19 » et constate que la rencontre ne précise pas les informations essentielles : « vous ne précisez ni la personne qui l’a convoquée, ni l’objet, ni le lieu, ni la durée ,ni les mécanismes de communication utilisée pour convoquer la réunion ou initier la pétition ».

Pour lui cette procédure n’est pas conforme au vad mecum et aux instructions académiques.
« A ma connaissance, le vad mecum et les instructions académiques n’ont pas encore prévu une institution appelée ‘’tous les corps confondu’’ autorisée à engager tout le personnel enseignant de l’ISP et à imposer des mesures à prendre par qui que ce soit », indique la lettre dont jambordc.info s’est procuré une copie.
En ce qui concerne le fond, Bapolisi estime que cette déclaration complique d’avantage une situation qui allait progressivement se décanter.
« Les conditions que vous posez vont au sens unique : « exclusion définitive, non réintégration, fermeture, poursuite en justice… » Ces expressions chargée d’une intense émotion collective trahissent une intention de vous venger même d’anéantir les étudiants. Non ! (…) les étudiants sont vos partenaires et non vos ennemis » recadre-t-il
Pour palier ce problème, le professeur Bapolisi invite les signataires de cette de déclaration à une grandeur d’âme pour une cohésion pacifique à l’ISP Bukavu.
« A mon tour, je vous exhorte à faire montre de grandeur d’âme. Laissez vos étudiants poursuivre et achever leurs études. Rien ne dit que si vous étiez dans les mêmes conditions qu’eux, vous agiriez différemment », exhorte-t-il.
Pour rappel, certains enseignants de l’Institut supérieur pédagogique de Bukavu se sont opposés à la mesure de réintégration de l’étudiant Safari Byamungu, intervenue après plusieurs manifestations de ses camarades et la médiation des autorités provinciales du Sud-Kivu.
Loni Irenge Joël
