Des sinistrés de l’incendie qui a ravagé les avenues Irambo et Pesage 2 se disent mécontents du partage des dons reçus du gouvernement provincial du Sud-Kivu et accusent leur comité des magouilles.
Après la distribution des fournitures scolaires intervenue dimanche 02 septembre sur le site du désastre, les bénéficiaires affirment n’avoir reçu que 13 cahiers, 2 crayons, une latte et une boite mathématique sur le nombre total des fournitures scolaires donnés par le gouvernement provincial ; alors qu’ils s’attendaient à plus, au regard des lots leur envoyés.
« Monsieur Alain Rhumangiza nous avait donné 300 cartons des cahiers composés des calligraphiés et d’autres, mais nous ne savons pas où sont passés les cahiers calligraphies. En plus là n’est pas le problème, comment sur les 300 cartons, nous ne pouvons recevoir que 36 cahiers. Et aujourd’hui encore sur le nombre des cartons du gouvernement, ce comité ne nous donne que 13 cahiers. Nous ne sommes pas si nombreux que ça ? », s’est indignée l’une des sinistrés.
D’autres affirment que le reste des dons gardés dans le dépôt ne sont toujours pas retrouvés au lendemain d’une distribution. Selon eux, ces dons sont déplacés par des membres du comité en complicité avec les éléments de l’ordre commis sur le lieu pour la sécurité.
« Certains bienfaiteurs comme l’UNC avaient seuls partagé et chacun était satisfait, il n’y avait pas d’injustice. Mais, à présent, le comité fait passer même les membres de leurs familles et leurs amis qui n’ont pas été victimes », a dit un jeune marié, père de 3 enfants qui, aussi, a perdu sa maison et ses effets.
Pour pallier à ce problème qu’ils qualifient de « vol orchestré par le comité », ces sinistrés prient à toutes les potentiels bienfaiteurs qui comptent leur assister de procéder personnellement à la distribution.
« Ce qui choque encore, c’est que les colis gardés ne sont jamais retrouvés le matin. Nous ne savons pas si les choses se volatilisent au dépôt la nuit. Le soir nous laissons des biens dans le dépôt, mais le matin nous constatons qu’il n’y a plus rien pendant qu’il y a la police à la garde, nous ne voulons plus de ce comité », a-t-il raconté.
Pour rappel, un incendie s’est déclanché sur les avenues Irambo et Pesage 2 au quartier Nyalukemba dans la ville de Bukavu, vendredi 17 aout dernier, emportant plus de 280 maisons d’habitation.
Materne Nsiku
Notre pays n’a pas la chance d’avoir des hommes dignes.