Bukavu : L’attaque farouche aux morts à Ruzizi

Il ne restait qu’un bout. La spoliation du cimetière de Ruzizi n’est plus un dossier tabou. Des maisons, des traçages des parcelles s’étendent du bout à l’autre du cimetière au quartier Nyalukemba dans la commune d’Ibanda. La nouvelle stratégie est de construire la nuit et se camoufler le jour pour échapper à l’œil de l’Etat.

Le constat est amer. Des chantiers inachevés depuis « le passage du ministre national en charge de l’urbanisme et habitant » le sont et servent désormais d’abris pour des familles. Les parcelles vides  sont, à ce jour, construites et d’autres des chantiers en voie d’achèvement.

Ce qui tique, il suffit de se réveiller la nuit. Plusieurs construisent la nuit pendant que d’autres tracent de nouvelles parcelles dans les champs, au milieu des tombes sans une moindre interpellation.

« En réalité, nous ne savons pas si l’Etat ne viendra pas détruire. Depuis que l’on voulait tout rabattre, nous avons arrêté de construire. Rien n’avait suivi. Allons-nous nous taire alors qu’ils (NDLR : les autorités) dorment bien et pourtant nous souffrons du loyer ? Nous construisons, s’ils veulent, ils détruiront et nous amener ailleurs », a confié un habitant à Jambordc.info.

En rappel, deux chefs des cellules du quartier Nyalukemba présumés impliqués dans le dossier de vente des parcelles au cimetière ont été révoqués de leurs fonctions par le bourgmestre de la commune d’Ibanda depuis le mois de novembre dernier.

Jean-Marie Mulume

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