C’est une première. La marche de l’opposition prévue ce mardi 19 décembre 2017 a essuyé un échec cuisant à Bukavu, réputé fief de l’opposition. Cette manifestation a été étouffée dans l’œuf par le dispositif sécuritaire déployé par les autorités locales, ont constaté nos reporters sur place.
Il est 10 H30’. Le point de départ de la manifestation est connu : la place Muzihirwa à un jet de pierre du marché central de Nyawera. Un groupe des manifestants évalués à une trentaine, surgissent sur la place Muzihirwa, en provenance de la chaussée Hippodrome.
Ces manifestants en majorité des jeunes tenaient un calicot et des papiers bristols. Sur ces supports, on pouvait lire « 19 décembre 2016-19 décembre 2017, une année c’est trop, Kabila doit partir » ou encore « trop c’est trop ».
Les manifestants chantaient, sifflaient et montraient les coups des poings en l’air en signe de victoire. Ils avancent et s’alignent en cinq rangées devant le marché de Nyawera. Ils commencent à discuter en petits groupes. « Ils sont moins nombreux », disent les curieux ». « Allons-y nous sommes derrière vous », lançait la foule.
Cinq minutes après, les éléments de la police surgissent sur le lieu et dispersent les manifestants sans usage des bombes lacrymogènes.
Au rond-point Major Vangu, lieu prévu comme point de chute, on pouvait lire la mauvaise humeur et la frustration sur les visages de la foule surchauffée.
A la place de l’indépendance, le mouvement de population était fluide. On pouvait observer des petits attroupements ci et là. Des petites discussions en groupes.
Jolie Iragi et Bernadette Mapenzi, étudiantes à l’Etj