Pendant que le monde entier célèbre la journée internationale des droits de l’enfant, certains enfants restent victimes des situations qu’eux même ignorent. La plus part entre eux sont accusés de la sorcellerie et sont pris comme porte malheur de leurs familles.
Les autres sont exploités sous différentes formes par des personnes adultes. C’est le cas de Furahisha, garçon de 12 ans qui fait sa vie au marché de Nyawera à Bukavu. Accusé de sorcellerie, il a été chassé de la famille de son oncle qui l’a accueilli après la mort de sa mère.
« Après la mort de ma mère suis parti vivre chez mon oncle à Kavumu. J’y ai fait deux ans avant que sa femme ne me chasse de la maison disant que suis sorcier. Tout a commencé le jour où un pasteur venu de Butembo est arrivé à la maison et a dit que c’est moi qui a tué mes parents et je comptais tuer aussi la cadette de mon oncle qui était gravement malade … », témoigne-t-il.
Se sentant rejeté par la famille, cet enfant n’a trouvé aucun autre refuge que dans la rue. Il mendie, parfois il vole ou rend de petits travaux lucratifs pour trouver juste le pain quotidien.
« Je me débrouille en grand garçon. Je fais la vaisselle pour certains restaurants ici au marché pour ne pas manquer de quoi manger. Mais aussi je me fais passer comme porte faits chaque fois quand il y a besoin … », ajoute Furahisha.
Pour trouver où passer la nuit, ce garçon se laisse sodomiser par un autre plus âgé que lui qu’il appelle « Maestro ». Il le tabasse et le chasse du kiosque s’il ose refuser, a dit Furahisha.
Signalons que l’humanité célèbre la convention internationale des droits de l’enfant qui est une édition spéciale car marquant les 30 ans de la convention relative aux droits de l’enfant.
Rachel Rugarabura, JRI/RJAE