Alfred Maisha (UNC): «au moment où nous parlons, aucune autorité n’est légitime dans ce pays »

« Nous, nous regrettons de voir que 20 ans après, le Président Kabila laisse le pays là où son père l’a rencontré. C’est-à-dire, dans l’illégitimité totale de toutes les institutions. Figurez-vous que la guerre de l’AFDL a été justifiée en 1996 par l’absence totale des institutions du président de la république. Il a fallu payer jusqu’à 8 millions des morts pour qu’en fait nous puissions revenir sur le cycle électoral. Après deux cycles électoraux de 2006 et de 2011, on ne pourrait pas s’imaginer que nous revenions sur la gestion du pouvoir par la voie des accords encore par une transition et donc tomber dans l’illégitimité totale de toutes les institutions parce qu’au moment où nous parlons aucune autorité n’est légitime dans ce pays. Le président de la république ne l’est pas, l’assemblée nationale ne l’est pas, le sénat n’en parlez pas, les assemblées provinciales et les gouvernements provinciaux n’en parlez pas. Et cela parce qu’il y a seulement quelqu’un qui a voulu rester au pouvoir pendant une petite année et régner sans avoir rien faire d’un pouvoir vraiment éphémère pendant une petite année. Nous pensons que ça ne devrait pas être admissibles, je ne pense pas qu’il y ait quelqu’un qui devrait applaudir au président de la république mais est-il que cela ne veut pas dire qu’on brule le pays avec lui », a regretté Alfred Maisha, porte-parole de l’Union pour la nation congolaise (UNC), un parti politique de l’opposition signataire des accords de la cité de l’union africaine et du centre interdiocésain de Kinshasa.

Cette déclaration a été faite le lundi 2 janvier 2017, deux jours après la signature du protocole d’accord issu des discussions entre les signataires et non signataires de l’accord de la cité de l’union africaine sous la mission des bons offices de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO).  Cet parmi les points essentiels de cet accord on peut retenir que le président de la république doit rester en fonctions jusqu’à l’installation effective du nouveau président élu.

 

 

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