Après la publication du nouveau gouvernement de la province du Haut-Katanga, mercredi 19 juin dernier par le gouverneur de province Jacques Kyabula Katwe, des réactions commencent à se faire entendre sur le nombre de ce dernier. Partant de la composition de ce gouvernement, soit 15 membres (10 ministres, 5 commissaires et deux secrétaires exécutifs) ; le mouvement citoyen Lutte pour le changement (LUCHA), accuse le gouverneur du Haut-Katanga d’avoir violé la constitution dans la nomination des membres de son gouvernement provincial.
Pour cette structure citoyenne, la nomination de 15 membres dans le gouvernement provincial par Kyabula Katwe, viole la constitution à son article 198, fixant au nombre de 10 les ministères provinciaux.
« La nomination par Jacques Kyabula d’un gouvernement provincial de 15 membres est une violation grave de la constitution qui fixe la limite à 10 membres (art. 198) », a indiqué la Lucha du Haut-Katanga sur son compte Twitter.
Le mouvement lutte pour le changement regrette que Jacques Kyabula, après avoir épuisé tous les 10 postes fixés par la constitution, a masqué cinq ministères supplémentaires sous l’appellation des commissaires.
La LUCHA demande à cet effet aux députés provinciaux de ne pas investir ce gouvernement avant que l’article 198 de la constitution qui stipule à son premier alinéa que « Le Gouvernement provincial est composé d’un Gouverneur, d’un Vice-gouverneur et des ministres provinciaux » ne soit respecté par le gouverneur de province.
Pour rappel, l’exécutif provincial du Haut-Katanga est exclusivement composé des membres du Front commun pour le Congo (FCC), bien qu’en coalition avec la plateforme Cap pour le changement (CACH) du président Félix Tshisekedi, dans laquelle ils sont appelés à gouverner le pays ensemble.
Elie Bigaba, JRI