Le transport de cinq personnes sur un banc a été à la base d’une dispute entre passagers et conducteur d’un mini-bus de l’axe Walungu-Bukavu, lundi 20 aout dans la soirée. Le non-respect des normes exigeant le transport d’un total de 5 personnes dans un taxi-voiture et 4 personnes par banc dans un taxi-bus conduit à un surchargement de ces engins roulants avec plus de risques d’accidents et autres conséquences sur ce tronçon routier.
Interrogé par le journal Jambordc.info, le commissaire supérieur de la police en territoire de Walungu revoit aux clients la responsabilité première et appelle ses sujets à la rigueur de la loi.
« Les taxis-bus transportaient cinq personnes par banc or ça doit être quatre personnes pour que des gens voyagent dans des bonnes conditions. J’ai invité, à mon bureau, le représentant de l’ACCO [Association des chauffeurs du Congo, NDLR], des motards et de la société civile pour examiner ce problème de surchargement des personnes sur la route Bukavu-Walungu. On s’était convenu que désormais il faut respecter le transport de 4 personnes par banc et non cinq », a confié le commissaire Adrien Mashengwa.
Dans une voiture, par exemple, 8 à 9 voyageurs sont entassés y compris le chauffeur. A en croire le commandant de la police, les passagers sont complices et doivent eux-mêmes veiller au respect de leur droit de voyager dans des conditions requises.
« …nous pensons que la population contribue à ce comportement. Les passagers doivent aussi s’imposer puis qu’ils ne sont pas transportés gratuitement. Ils payent leur argent et ils doivent voyager dans de bonnes conditions. Lorsqu’on fait descendre un client avant d’atteindre le poste de la PCR [Police de circulation routière, NDLR], il faut qu’il refuse pour que la PCR constate réellement surchargement du véhicule pour que le chauffeur soit arrêté », insiste-t-il.
Toutefois, le commissaire renseigne avoir instruit ses sujets à faire respecter cette mesure à partir du poste de Kashandja jusqu’à Mugogo sur cet axe routier.
« Nous avons instruit nos éléments de la PCR à Kashandja et Mugogo de contrôler tous les bus. S’il y a surchargement, on arrête le bus et on oblige le chauffeur à payer une amende pour le décourager. C’est pour qu’il se conforme à cette mesure de transporter 4 personnes par banc et que la population voyage dans des bonnes conditions », rassure-t-il.
Pour sa mise en application effective, le commandant de la PNC en territoire de Walungu en appelle à l’implication de la société civile.
« Nous demandons à nos partenaires de la société civile de sensibiliser la population. Les éléments de la police de circulation routière sont sensibilisés quant à ce. Ensemble, c’est de cette façon-là que l’on va amener les chauffeurs à se conformer à cette règlementation », a-t-il conclu.
Gisèle Banywesize