Vote électronique : Le mode contesté par l’Opposition

L’épineuse question sur le vote électronique en République démocratique du Congo a suscité une vive tension au Palais du peuple, la soirée de ce jeudi 21 septembre 2017.

 Inscrit à l’ordre du jour du calendrier de la session de septembre, le vote électronique a suscité un tollé de protestations qui a conduit le calendrier de la nouvelle session à un couac.

Des sources concordantes indiquent que les députés des groupes parlementaires de l’Opposition ont eu du mal à digéré ce calendrier estimant que la nouvelle trouvaille de Corneille Nangaa, le vote électronique, qui vise, selon lui, à réduire le coût des opérations électorales, n’est qu’une manœuvre consistant à piéger le processus. Tout mécontents, ils n’ont eu qu’à claquer la porte.

Pour Eve Bazaiba du MLC et Alliés, le fait de laisser figurer à l’ordre du jour « cette affaire du vote électronique serait la meilleure façon d’incruster la tricherie dans le système lors des prochaines joutes électorales » qu’elle appelle de tous ces vœux d’ici le 31 décembre 2017.

Pourquoi la proposition de la CENI est-elle controversée ?

La question demeure. Tous les Parlementaires sont, néanmoins, d’avis que les élections attendues par le peuple congolais constituent une priorité et doivent être organisées dans le délai.

Le dessous du « vote électronique ou machine à voter » initié par la Centrale électorale serait connu par les mandataires du peuple qui le contestent et militent pour le mode traditionnel, s’appuyant sur l’expérience de 2006 et 2011 où la centrale électorale faisait toujours face aux contraintes budgétaires.

La remuante Secrétaire Générale du MLC, la députée nationale Eve Bazaïba, a rejeté carrément l’initiative. Elle a déploré le comportement du bureau du Parlement tendant à se substituer à la CENI, dans ses faits, comme si le « Parlement congolais  était devenu une caisse de résonnance ou une chambre d’enregistrement de tout ce que cette institution d’appui à la démocratie qui titille, pourtant, dans l’accomplissement de ses missions, entreprend ».

Selon elle, la CENI ferait mieux de publier le calendrier électoral, tel que le lui demandent le peuple congolais et la communauté internationale depuis New York.

Malgré cette dissension causée par les représentants de l’Opposition, le reste des présidents des commissions de l’Assemblée nationale ont adopté le calendrier de la session ordinaire de septembre 2017.

A l’ordre du jour, quatorze points y sont inscrits parmi lesquelles le projet de loi des finances 2018 et la proposition de loi organique du Conseil national de suivi de l’accord, CNSA.

Jean-Marie Mulume

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