La perception du comité de l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC) Sud-Kivu parait toute autre que celle des journalistes et des internautes qui polémiquaient au sujet du diplôme décerné au gouverneur de la province, Claude Nyamugabo par le comité des journalistes en province.
En effet, il y a trois semaines l’UNPC section du Sud-Kivu a décerné au chef de l’exécutif provincial un « diplôme pour le garant et le premier protecteur de la liberté de la presse dans la province du Sud-Kivu ». Pour le comité sectionnaire, il s’agit d’une interpellation à l’autorité provinciale à qui revient la première obligation de garantir la liberté des professionnels des médias au Sud-Kivu.
« Le gouverneur de province mérite à 100% ce diplôme. L’UNPC le lui a décerné à titre interpellateur. Le gouverneur est le garant de la liberté de la presse au Sud-Kivu, il doit continuer à garantir cette liberté. On lui a dit monsieur, vous êtes le numéro un de l’exécutif, vous avez le devoir de protéger les journalistes », a martelé Egide Kitumaini, Secrétaire provincial de l’UNPC Sud-Kivu interrogé par le journal JAMBORDC.INFO.
Dans leurs commentaires, les journalistes estimaient qu’à six mois de son arrivée à la tête de la province, le gouverneur n’a rien réalisé pour mériter ce titre. Pour le comité sectionnaire, la corporation entend interpeller tous ceux qui entravent l’accès aux sources d’information et booster ainsi les conditions dans lesquelles travaillent les professionnels des médias en province.
« C’est sûr qu’il y a un édit qui garantit la sécurité des journalistes, mais ce n’est pas une raison pour que les journalistes ne puissent plus fournir d’efforts pour une innovation dans son travail. (…) Tous ceux qui ne veulent pas que les journalistes disent les faits tels qu’ils sont, verront le gouverneur derrière eux », insiste-t-il.
Pour rappel, en date du 05 mai courant, l’Union nationale de la presse du Congo avait décerné ce diplôme au Gouverneur de la province au cours d’une cérémonie de commémoration de la journée mondiale de la liberté de la presse célébrée chaque année le 03 mai.
Jean-Marie Mulume